Espace : 9 choses à (re)découvrir qui pourraient vous surprendre

4. Les trous noirs supermassifs seraient moins dangereux pour un astronaute que les trous noirs stellaires

Il serait fort intéressant pour le monde de l’astrophysique de pouvoir pénétrer à l’intérieur des trous noirs, si l’humanité arrivait un jour à en atteindre un. Toutefois, ce voyage serait sans retour pour celui qui s’y aventurerait.

Cependant, les trous noirs supermassifs (de quelques millions à plusieurs milliards de masses solaires) seraient bien plus « doux » que les stellaires (de l’ordre de quelques masses solaires), car leurs forces de marée sont de plus faible intensité, leur singularité étant beaucoup plus éloignée de l’horizon que ses petits confrères. À l’approche d’un trou noir de seulement quelques masses solaires, ces forces tueraient instantanément un audacieux astronaute avant même de traverser l’horizon des évènements. C’est le phénomène de spaghettification qui est dû à la force gravitationnelle différentielle et tend à étirer tout objet.

trou noir
Crédits : David Mark/Pixabay

5. Uranus « roule » sur son orbite et la rotation de Vénus est rétrograde

Notre planète bleue possède un axe de rotation incliné de 23° par rapport à la perpendiculaire de son orbite autour du Soleil. Toutes les planètes voisines ont quant à elles un axe d’inclinaison compris entre 0° et 30°. Seulement, deux planètes font exception. L’axe d’Uranus penche de 98°, ce qui a pour conséquence un effet de roulement suivant son parcours stellaire, comme une boule de billard lancée à grande vitesse. Vénus voit quant à elle son axe approcher les 177°. Elle tourne donc en sens inverse par rapport à ses homologues. C’est ce qu’on appelle une rotation rétrograde.

Uranus planète
La planète Uranus. Grâce à ses anneaux, nous pouvons distinguer l’inclinaison de son axe de rotation. Crédits : 95C/Pixabay

6. Les étoiles mastodontes

Pour se mettre dans le bain, commençons par estimer les caractéristiques du Soleil. Son diamètre mesure environ 1 400 000 kilomètres pour une masse avoisinant les 2 × 10^30 kg (2 suivi de 30 zéros). Cela nous paraît phénoménal et pourtant, notre étoile fait figure de nourrisson face à certains colosses.

R136a1, l’étoile la plus massive que l’on connaisse,  se situe à 170 000 années-lumière de la Terre. Nichée au cœur de la nébuleuse de la Tarentule, dans la galaxie du Grand Nuage de Magellan, cet astre est 265 fois plus lourd que le Soleil et brille 10 millions de fois plus intensément. Or, d’après les scientifiques, la limite massique d’une étoile ne devrait pas excéder 150 masses solaires. Il s’agit donc d’un étrange cas à part que les astronomes tentent d’expliquer.

L’étoile la plus grande que l’on puisse observer se trouve dans la constellation de l’Ecu de Sobieski, à 5 000 années-lumière de chez nous. Son nom est UY Scuti. Atteignant 1 700 fois la taille de notre étoile (plus de deux milliards de kilomètres de diamètre), cette supergéante rouge pourrait contenir, tenez-vous bien, plus de 3,6 milliards de soleils.