Selon la science, le Carême et le Ramadan seraient bons pour le foie

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Notre organisme n’a pas été conçu pour manger trois repas par jour, malgré ce que nous fait croire la société d’abondance qu’est la nôtre. Des habitudes alimentaires que de plus en plus de scientifiques remettent d’ailleurs en question.

La règle sociale des trois repas par jour

Petit-déjeuner, collation de onze heures, déjeuner, goûter, dîner… notre estomac a du pain sur la planche pour digérer ces repas divers et variés. Si manger trois fois par jour à heures fixes sans faire d’exception est une idée bien ancrée dans l’esprit des Français, de plus en plus d’experts de la nutrition dénoncent cette habitude alimentaire, qui relève plutôt d’une « faim sociale » que d’un réel besoin.

Bien que le jeûne, intermittent ou non, ne soit pas adapté à tous les profils (notamment aux enfants et aux personnes présentant des problèmes de thyroïde), il apparaît évident que manger en trop grandes quantités ou s’adonner au grignotage régulier est dangereux pour la santé. Tout comme remanger moins de deux heures après un repas, empêchant alors le corps d’évacuer les bactéries accumulées. Résultat : une digestion continue et un foie qui ne se repose jamais.

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Laisser reposer son foie quand la chasse était mauvaise

Au Paléolithique, nos ancêtres auraient été contraints de laisser reposer leur foie quand la chasse n’était pas fructueuse. Ceux-ci pratiquaient ainsi des jeûnes forcés de manière involontaire, privations alimentaires pouvant durer plusieurs jours en fonction de la saison ou en période de disette.

D’ailleurs, le jeûne n’est pas une invention moderne qui commence à voir redorer son blason : depuis toujours, civilisations et religions ont observé des périodes de jeûne, à l’instar du Carême, de Yom Kippour ou encore du Ramadan (bien que le fait de manger à l’excès dès le coucher du soleil soit très mauvais pour le système digestif, pouvant engendrer des maladies cardio-vasculaires, voire des risques d’infarctus ou d’AVC), particulièrement bénéfiques pour le foie.

Le jeûne, une pratique toute bénéfique pour le foie

Aujourd’hui, les bienfaits du jeûne sur la santé ont été prouvés par de nombreuses études scientifiques, le foie ayant le temps de récupérer lors de ces diètes ciblées. Parmi ses multiples vertus :

  • Disparition de la fatigue, regain de vitalité
  • Amélioration de la qualité de la peau, en particulier en cas de dermatoses chroniques
  • Réduction des symptômes dépressifs, du stress et des sautes d’humeur
  • Récupération de l’organisme pour mieux attaquer les virus
  • Amélioration de la sensibilité à l’insuline pour une meilleure régulation du taux de sucre dans le sang
  • Réduction de l’apport calorique
  • Amélioration du métabolisme
  • Stimulation de la production de protéines neuronales
  • Augmentation de la longévité et réduction du risque de contracter certains cancers
  • Amélioration de la digestion et réduction de l’inflammation.
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Le jeûne intermittent, plus adapté à notre société

Bien sûr, les périodes de jeûne strict ne sont pas adaptées à tous les profils. Le jeûne intermittent, quant à lui, permettrait de laisser reposer son foie de manière plus adaptée au rythme de notre société, consistant généralement en une période de jeûne suffisante entre le dîner et le petit-déjeuner (voire le déjeuner).

Ainsi, respecter un jeûne de quatorze heures à partir du coucher ne semble pas poser de réelles difficultés ni de grandes restrictions alimentaires (par exemple, un dernier repas pris à 20 heures permettrait de consommer son petit-déjeuner à partir de 10 heures).

Mais cette approche peut varier en termes de durée et de fenêtres alimentaires. Voici les types les plus courants de jeûnes intermittents :

  • Le 16/8 : cette méthode implique de jeûner pendant 16 heures chaque jour et de manger pendant une fenêtre de huit heures. Par exemple, décider de consommer ses repas entre 12 heures et 20 heures chaque jour.
  • Le 5:2 : cette approche consiste à manger normalement pendant cinq jours de la semaine et limiter l’apport calorique à environ 500-600 calories pendant deux jours non consécutifs.
  • Eat-Stop-Eat : jeûne complet de 24 heures une ou deux fois par semaine, sans aucune prise de nourriture, seulement des boissons (non caloriques, bien sûr).
  • Le jeûne alterné : méthode consistant à alterner les jours de jeûne complet ou de restriction calorique avec des jours de consommation normale.
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