D’aprĆØs une nouvelle Ć©tude, le cerveau humain peut diffĆ©rencier une chanson familiĆØre d’une chanson inconnue en un clin dāÅil.
Vous ĆŖtes incollable lorsqu’il s’agit de reconnaĆ®tre une chanson ? C’est normal, votre cerveau est une vraie machine de guerre, appuyant sur le « buzzerĀ Ā» bien avant que vous n’ayez pris conscience de ce que vous Ć©coutez. En tĆ©moigne cette nouvelle Ć©tude signĆ©e de chercheurs de l’University College London, dont les rĆ©sultats ont Ć©tĆ© publiĆ©s dans Scientific Reports.
Des chercheurs de l’UCL ont en effet rĆ©cemment cherchĆ© Ć savoir Ć quelle vitesse notre cerveau pouvait rĆ©agir Ć une musique familiĆØre. Avec leurs travaux, ils ont Ć©galement Ć©tudiĆ© les processus cĆ©rĆ©braux permettant cette rĆ©activitĆ©. Pour cette petite Ć©tude, ils ont recrutĆ© 22 personnes.
Sur cet Ć©chantillon, cinq hommes et cinq femmes ont Ć©tĆ© invitĆ©s Ć proposer cinq chansons qui leur Ć©taient trĆØs familiĆØres. Les chercheurs ont ensuite cherchĆ© d’autres chansons trĆØs similaires, mais inconnues des participants (mĆŖme tempo, mĆŖmes notes, mĆŖmes instrumentations, etc.).
Ces dix personnes ont ensuite Ć©tĆ© invitĆ©es Ć Ć©couter une centaine d’extraits de moins dāune seconde de leurs chansons familiĆØres et de celles qu’ils ne connaissaient pas. Pendant ce temps, les chercheurs ont utilisĆ© un Ć©lectroencĆ©phalogramme pour analyser l’activitĆ© Ć©lectrique dans chaque cerveau. Un pupillomĆØtre permettait quant Ć lui de mesurer le diamĆØtre des pupilles.
Entre 100 et 300 millisecondes
Il est alors ressorti que tous les participants avaient rĆ©agi Ć leurs mĆ©lodies familiĆØres en 100 Ć 300 millisecondes. Cela se traduisait par une activitĆ© corticale soudainement « illuminĆ©eĀ Ā» et des pupilles dilatĆ©es, ce qui constitue un signe d’excitation. Le groupe tĆ©moin composĆ© de onze personnes qui ne connaissaient aucune des chansons proposĆ©es n’a en revanche prĆ©sentĆ© aucune activitĆ©, qu’elle soit oculaire ou cĆ©rĆ©brale.
« Nos rĆ©sultats dĆ©montrent que la reconnaissance de la musique connue se fait de maniĆØre remarquablement rapide« , explique Maria Chait, principale auteure de l’Ć©tude. « Ces dĆ©couvertes confirment la profonde emprise que des morceaux de musique trĆØs familiers peuvent avoir sur notre mĆ©moire« .

MĆŖme si elle est trĆØs petite, cette Ć©tude pourrait malgrĆ© tout s’avĆ©rer utile dans le traitement de plusieurs pathologies.
« Il existe un intĆ©rĆŖt croissant pour l’exploitation de la musique chez les patients atteints de dĆ©mence pour lesquels la mĆ©moire de la musique semble bien prĆ©servĆ©e malgrĆ© une dĆ©faillance systĆ©mique des systĆØmes de mĆ©moire« , explique par exemple la chercheuse. « Identifier la voie neuronale et les processus qui soutiennent l’identification de la musique peut fournir un indice pour comprendre la base de ce phĆ©nomĆØneĀ Ā».
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