Virus en Chine : la transmission entre humains semble se confirmer

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Le bilan du virus qui sévit en Chine s’élève à déjà quatre morts et plus de 200 cas diagnostiqués. Selon un éminent chercheur, la transmission entre humains semble également se confirmer.

Depuis le 12 novembre dernier, 218 personnes ont été officiellement touchées en Asie par une mystérieuse épidémie de pneumonie virale. Ce bilan pourrait toutefois être largement sous-évalué. Des chercheurs de l’Imperial College de Londres ont en effet averti dans un article publié vendredi que le nombre de cas réel était probablement plus important (plus proche de 1700).

Le séquençage génétique du virus a également permis de confirmer que nous avions affaire à un nouveau type de coronavirus similaire à 80% au SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) qui avait fait 774 morts dans le monde en 2002-2003 (dont 349 en Chine continentale).

Transmissible entre humains

Si au départ tous les cas diagnostiqués provenaient de Wuhan, berceau de l’épidémie, le virus s’est depuis rapidement propagé. Pékin et Shanghai ont en effet confirmé leurs premiers cas ce lundi. En outre, plus d’une douzaine d’autres sont apparus dans la province du sud du Guangdong. Trois personnes ont également été touchées en Thaïlande et trois autres au Japon. La Corée du Sud vient également d’enregistrer son premier cas, tout comme l’Australie. Ces personnes qui revenaient de Chine ont été directement placées en isolement.

Interrogé il y a quelques heures par CCTV (Télévision centrale de Chine), le Dr Zhong Nanshan, de la Commission nationale de la santé, a déclaré que la transmission par contagion entre personnes était désormais « avérée« .

La situation devient donc urgente, d’autant que selon un nouveau communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le virus aurait également déjà fait quatre victimes.

Les autorités sanitaires craignent également une augmentation du nombre de cas déclarés pendant les vacances du Nouvel An lunaire, qui débuteront le 25 janvier prochain. La ville de Wuhan servira en effet de plaque tournante, dispersant plusieurs dizaines de millions de personnes à travers le pays qui rendront visite à leurs proches.

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Des mesures de sécurité de plus en plus strictes

En réponse à la menace grandissante que constitue ce mystérieux virus, les autorités de Wuhan ont installé des thermomètres infrarouges dans les aéroports et les gares ferroviaires et routières de la ville pour filtrer les passagers fiévreux. Tous les habitants reçoivent également des masques.

À l’étranger, l’épidémie est également prise très au sérieux. Hong Kong Macao, Taïwan, la Corée du Sud, Singapour et la Malaisie signalent la mise en place de contrôles. Les aéroports de Los Angeles, New York (JFK) et de San Francisco ont également renforcé les contrôles sur tous les vols en provenance de Wuhan.

Un groupe d’experts de l’OMS se réunira par ailleurs à Genève ce mercredi. Ils détermineront s’il convient ou non de déclarer l’épidémie « une urgence de santé publique de portée internationale« . Il s’agit d’une désignation rare utilisée uniquement pour les épidémies les plus graves.

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