Un étrange flash vert détecté dans la galaxie du feu d’artifice

Crédits : NASA / JPL-Caltech

Une équipe d’astronomes annonce avoir identifié une explosion brève et intense de rayons X dans la galaxie du feu d’artifice. Et pour le moment, son origine reste un mystère.

NGC 6946, mieux connue sous le nom de galaxie du feu d’artifice, s’illustre depuis un siècle par ses nombreuses supernovae (dix observées depuis 1917). L’objet, situé à environ 20 millions d’années-lumière, s’est de nouveau distingué il y a quelques jours. Des chercheurs s’appuyant sur le télescope à rayons X NuSTAR de la NASA ont en effet enregistré un « flash » vert d’une extrême brillance. Il est apparu et a disparu en l’espace de 10 jours. Trop court pour être le fruit d’une explosion d’étoile. Le signal ne dégage de toute façon que des rayons X, et aucune lumière visible, confirmant ainsi qu’il ne s’agit pas d’une supernovae. Mais alors, qu’est-ce que c’est ?

Le relent d’un trou noir ?

Une étude, publiée dans The Astrophysical Journal propose deux hypothèses. La première implique un trou noir dévorant un autre objet céleste. Comme une étoile. Sur le papier, un tel événement aurait effectivement pu émettre une telle quantité de rayon X, mais ces « repas cosmiques » sont généralement visibles sur plusieurs mois. Il est éventuellement possible qu’une petite étoile ait été rapidement détruite par un trou noir. Mais ce type de rencontre est assez rare.

En observant une supernova (point bleu, en haut à droite), les astronomes ont repéré un étrange nouveau signal (tache verte, en bas à gauche) apparaissant et disparaissant en quelques jours. Crédits : NASA/JPL-Caltech

Et pourquoi pas une étoile à neutrons ?

La seconde explication implique une étoile à neutrons. Imaginez un cadavre d’étoile, comprimant toute la masse de notre Soleil dans une boule de la taille d’une grande ville. Chaque « cuillère » de matière pèse ici des milliards de tonnes. Ces étoiles tournent très vite sur elles-mêmes, exerçant une attraction gravitationnelle des milliards de fois supérieure à celle de la Terre.

Ce « flash » de rayons X pourrait ici témoigner de l’impact de débris de matière sur la surface d’une étoile à neutrons. L’hypothèse est encore un peu bancale. Ces objets tournent en effet tellement vite qu’il est quasiment impossible que des débris à proximité puissent atteindre la surface. « C’est un peu comme si vous sautiez dans un carrousel tournant à des milliers de kilomètres à l’heure », explique Hannah Earnshaw, de l’Institut de technologie de Californie à Pasadena, et principale auteure de l’étude.

Mais il pourrait toutefois arriver que pendant un bref instant, le champ magnétique de cette étoile à neutrons se mette à vaciller, ralentissant légèrement sa rotation. Une fenêtre s’ouvre alors, suffisamment pour que des débris soient entraînés à la surface. Pour confirmer cette hypothèse, les chercheurs vont en revanche devoir enregistrer un autre « flash » au même endroit, suite au vacillement futur du champ magnétique. C’est pourquoi leurs yeux restent, encore aujourd’hui, braqués sur cette galaxie.

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