Selon une étude, seulement 0,001% des humains respirent un air sans pollution

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Crédits : Peggy_Marco/Pixabay

Il y a peu, une équipe de chercheurs australiens a publié une étude très alarmante concernant la pollution de l’air. Selon les résultats, une écrasante majorité des humains vivent dans des lieux où l’air contient des particules fines.

Un constat inquiétant concernant la pollution de l’air

Une publication datant du 7 mars 2023 dans la revue The Lancet Planetary Health a dressé un constat inquiétant : seulement 0,001 % des humains respirent un air sans pollution. Toutefois, les scientifiques de l’Université Monash (Australie) ont précisé leur conclusion. En effet, ces 0,001 % d’humains respirent un air qui entre en réalité dans le cadre des normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de particules fines. En clair, il est question de niveaux de particules fines jugés « sûrs » et non d’une absence totale de pollution.

Cette déclaration est problématique dans la mesure où en général, la pollution atmosphérique s’associe à d’innombrables problèmes de santé. Citons notamment les maladies cardiovasculaires, l’asthme ou encore le cancer du poumon. Sujet récurrent depuis de nombreuses années, la pollution serait également liée au phénomène de naissances prématurées, à des risques de trouble bipolaire et de dépression ou, plus surprenant encore, de perturbations des phéromones sexuelles chez les insectes.

Par ailleurs, les chercheurs ont testé des prélèvements contenant des particules PM2,5 dans le cadre de leurs travaux (des particules de diamètre inférieur à 2,5 µm (micromètres)). Toutefois, soulignons le fait que les particules fines peuvent être de tailles très différentes, à savoir de 0,005 à 100 µm.

embouteillage Dhaka Bangladesh
Crédits : Nahid Sultan / Wikipedia

Une exposition aux particules omniprésente

L’étude permet d’affirmer que les jours d’exposition à une pollution aux particules fines ont diminué en Europe ainsi qu’en Amérique du Nord au cours des vingt dernières années. En revanche, il est question d’une augmentation de ces mêmes jours d’exposition en Asie du Sud, en Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande), en Amérique du Sud et en Amérique Centrale (Caraïbes).

La raison de cette augmentation est peut-être en lien avec la très forte croissance économique que connaissent une grande partie des pays situés dans ces zones. Il peut également s’agir d’une faible présence, voire d’une absence totale de réglementation efficace rendant possible une diminution de la pollution atmosphérique. Néanmoins, l’Amérique du Nord et l’Europe ne devraient pas crier victoire pour autant. En effet, de meilleurs taux de PM2,5 ne signifie pas une résolution du problème de la pollution de l’air.

En France, la lutte contre ce type de pollution est sous la responsabilité de l’État grâce au Plan de protection de l’atmosphère (PPA). Il s’agit d’outil de planification visant à reconquérir et à préserver la qualité de l’air sur le territoire, dont les détails figurent dans une publication du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema).