Le premier pays à rendre obligatoire l’étude du réchauffement climatique dans l’enseignement publique est européen. Il s’agit de l’Italie, dont le ministre de l’Éducation s’est montré particulièrement motivé pour porter cette mesure qui prendra effet dès l’année prochaine.
Le réchauffement climatique à l’école
Il y a quelques mois, 7 000 établissements d’enseignement supérieur ont déclaré une « situation d’urgence climatique ». Cette coalition avait pour but de mettre sur pied un plan d’action en trois étapes destiné notamment à atteindre la neutralité carbone entre 2030 et 2050. Or, ce projet impliquera également les étudiants.
Tout récemment, l’Italie a statué et a décidé de rendre obligatoire l’étude du réchauffement climatique dans toutes les écoles publiques. Ainsi, chaque élève suivra chaque année 33 heures de cours portant sur les questions relatives au réchauffement climatique. Par ailleurs, certaines matières habituelles telles que la géographie, la physique ou encore les mathématiques seront abordées sous l’angle du développement durable.
Un ministre qui dénote !
Lorenzo Fioramonti n’est autre que le ministre italien de l’Éducation. Celui-ci a accordé un entretien à l’agence de presse Reuters le 5 novembre 2019. L’intéressé a indiqué que le but était de changer afin que le développement durable et les questions autour du climat soient placées au centre du modèle éducatif.
« Je veux faire du système éducatif italien le premier à placer l’environnement et la société au cœur de tout ce que nous apprenons à l’école […] La Science nous dit que les dix prochaines années sont cruciales, nous ne pouvons pas attendre la prochaine génération » a déclaré Lorenzo Fioramonti.
Ministre de l’Éducation du gouvernement Conte II depuis septembre 2019, Lorenzo Fioramonti a été professeur d’économie à l’Université de Pretoria (Afrique du Sud). Ce dernier est à l’origine de plusieurs ouvrages estimant que le produit intérieur brut (PIB) ne devait plus être pris comme référence pour évaluer l’état d’un pays.
Dans son pays, le ministre fait déjà polémique. En effet, celui-ci est notamment à l’origine d’une taxe sur le plastique dont les fonds seront reversées au budget de l’éducation. Évoquons également ses encouragements envers les jeunes. Récemment, Lorenzo Fioramonti a incité les étudiants à sécher les cours pour participer aux récentes marches pour le climat.
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