L’ESA va peut-ĂȘtre recruter de futurs « parastronautes » !

personne handicapée fauteuil
Crédits : PxHere

Dans le cadre de sa prochaine campagne de recrutement, l’Agence Spatiale EuropĂ©enne (ESA) a montrĂ© son ouverture aux personnes handicapĂ©es. L’agence a fait part de son intention de mener une Ă©tude permettant potentiellement d’identifier les adaptations rĂ©alisables pour permettre Ă  ces personnes de voyager dans l’espace.

L’ESA veut recruter de futurs « parastronautes »

Il y a peu, nous Ă©voquions la prochaine campagne de recrutement d’astronautes de l’Agence Spatiale EuropĂ©enne (ESA). Celle-ci dĂ©butera le 31 mars et permettra Ă  quelques heureux Ă©lus d’intĂ©grer le programme de formation de l’agence. Alors qu’il Ă©tait question du recrutement de deux Ă  quatre nouveaux astronautes, ce quota a Ă©tĂ© augmentĂ©. Sous la pression de certains Ă©tats membres, l’ESA devrait donc recruter entre quatre et six nouvelles tĂȘtes.

Comme l’expliquait Euronews dans un article du 16 fĂ©vrier 2021, l’ESA se montre dĂ©sormais plus ouverte aux femmes, mais Ă©galement aux personnes en situation de handicap. David Parker, directeur de l’Exploration humaine et robotique Ă  l’agence, a dĂ©clarĂ© vouloir reprĂ©senter toutes les parties de notre sociĂ©tĂ©. Ainsi, l’agence devrait recruter de futurs « parastronautes ».

Dans un premier temps, l’organisation engagera un ou deux candidats pour intĂ©grer le nouveau corps d’astronautes de rĂ©serve. Ces nouvelles recrues seront amenĂ©es Ă  participer Ă  une Ă©tude de faisabilitĂ© sur l’accĂšs des vols spatiaux pour les personnes en situation de handicap.

Crédits : Randy Bresnik/NASA/Twitter

Une Ă©tude aux multiples objectifs

Selon le responsable de la gestion du centre des astronautes europĂ©ens Guillaume Weerts, l’ESA pourrait sĂ©lectionner des candidats ayant subi un handicap aux deux membres infĂ©rieurs. Il pourrait s’agir d’amputations ou de dĂ©ficience congĂ©nitale. Par ailleurs, le handicap devra idĂ©alement se situer sous le genou, notamment pour des raisons d’adaptation du matĂ©riel. Des personnes ayant une jambe plus courte que l’autre ou encore des individus de petite taille (moins de 1,30 m) pourraient Ă©galement faire partie des heureux Ă©lus.

L’Ă©tude en question aura pour objectif de dĂ©montrer plusieurs choses. Il s’agira de s’assurer que ces personnes puissent rejoindre la Station spatiale internationale en toute sĂ©curitĂ©, mais aussi assurer les mĂȘmes fonctions que les autres astronautes. Dans la mesure oĂč chaque handicap implique un certain nombre de problĂ©matiques, l’Ă©tude se concentrera Ă©galement sur les Ă©ventuelles adaptations nĂ©cessaires. Celles-ci concerneront notamment le matĂ©riel et les procĂ©dures.

Ces travaux intĂ©greront des essais sur diffĂ©rents appareils, Ă  savoir les Crew Dragon de SpaceX ainsi Starliner de Boeing. Un des objectifs sera d’Ă©valuer les besoins en termes d’amĂ©nagements intĂ©rieurs. Une des prĂ©occupations les plus importantes est que les parastronautes devront pouvoir s’extraire de façon entiĂšrement autonome de la capsule en cas d’urgence et sans mettre en danger les autres astronautes.