Plus de trente ans après avoir identifié la première planète extrasolaire, les astronomes qui sont appuyés par des télescopes de plus en plus puissants continuent d’enchaîner les trouvailles. Cette année encore fut riche en surprises. Voici une liste non exhaustive des principales découvertes de 2022 entourant les exoplanètes.
Une nouvelle classe d’exoplanètes susceptibles d’abriter la vie
Il y a quelques semaines une équipe d’astronomes annonçait la découverte d’une nouvelle classe d’exoplanètes identifiée autour des naines rouges, qui représentent plus de 70 % de la population d’étoiles de l’Univers. Ces mondes seraient essentiellement composés à moitié de roche et à moitié d’eau (sous forme liquide ou de glace). Selon les chercheurs, une telle découverte pourrait avoir de grandes implications dans la recherche de la vie extraterrestre.
Un monde en forme de ballon de rugby
En étudiant la courbe de lumière d’une étoile située à 1 530 années-lumière de la Terre, des chercheurs ont repéré un monde de forme ovoïde semblable à celle d’un ballon de rugby. Le « physique » de cette planète nommée WASP-103b, 1,5 fois plus grande que Jupiter, serait façonné par les forces de marée intenses de son étoile.
Saisons extrêmes
Il y a plusieurs mois, une équipe s’était appuyée sur le télescope Spitzer pour étudier XO-3b, une exoplanète plus de onze fois plus massive que Jupiter et qui complète un tour de son étoile en seulement trois jours terrestres. Au cours d’une année, cette planète connaîtrait un été d’une journée et un hiver de deux jours. Les variations de température saisonnières enregistrées entre ces deux saisons seraient également des centaines de fois plus fortes que ce que nous vivons sur Terre.
Un point commun avec la Terre
En 2022, des astronomes ont identifié la première planète extrasolaire ayant une atmosphère en couches superposées comme celle de la Terre. On supposait jusqu’à présent que les atmosphères des exoplanètes ne disposaient que d’une couche uniforme. Ces résultats ont donc démontré que même les atmosphères des gazeuses géantes intensément irradiées peuvent développer des structures tridimensionnelles complexes.
Les similitudes s’arrêtent là. En effet, la température de surface du côté « jour » de cette planète nommée WASP-189b, qui ne montre qu’une seule face à son étoile, serait en effet estimée à environ 3 200°C. Ce monde planète se présente ainsi comme l’un des géants gaziers les plus chauds jamais enregistrés.
Nuages métalliques et pluies de gemmes
Imaginez un monde où les nuages faits de métal évaporé pourraient faire pleuvoir des rubis et autres saphirs. D’après une récente analyse, cette exoplanète pourrait être bien réelle. Dans l’atmosphère de WASP-121 b, à 880 années-lumière de la Terre, une vapeur métallique verrait l’aluminium se condenser avec l’oxygène, formant alors du corindon. Selon l’étude, ce composé métallique produirait ce que nous connaissons sur Terre sous le nom de rubis ou de saphirs lorsqu’il est contaminé par d’autres métaux. Or, ces métaux sont justement susceptibles d’être présents dans l’atmosphère de cette fameuse planète.
Deux rocheuses autour d’une étoile voisine
En mai, une équipe d’astronomes annonce la découverte de deux exoplanètes particulièrement intéressantes évoluant à moins de trente-trois années-lumière de la Terre. La plus proche a un rayon d’environ 1,24 rayon terrestre et serait environ 2,14 fois plus massive. La seconde serait plus grande et plus massive que la première. Sur la base des densités calculées, ces deux exoplanètes proches auraient une composition rocheuse. Elles feront probablement l’objet d’une étude atmosphérique approfondie avec le James Webb Telescope.
Une barre symbolique
Il n’y a encore pas si longtemps, on ne dénombrait qu’une poignée de planètes extrasolaires connues. Des responsables du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA ont annoncé il y a quelques mois avoir franchi la barre des 5 000 exoplanètes officiellement enregistrées. Parmi elles figurent des mondes semblables à la Terre, mais aussi des Jupiters chauds et autres naines gazeuses. Et ce n’est qu’un début. De nouveaux télescopes récemment déployés et d’autres en cours de construction promettent d’élargir encore cet échantillon au cours de ces prochaines années.