La célèbre fusée construite par SpaceX pour transporter des Hommes vers Mars ne s’appellera plus BFR (Big Falcon Rocket), mais Starship. Sur le papier, les conditions restent les mêmes : la fusée restera la plus puissante jamais construite.
Adieu BFR, bonjour Starship. Elon Musk vient en effet de trancher sur Twitter, précisant ensuite que « Starship » désignerait le vaisseau et l’étage supérieur du lanceur. Le booster visant à s’extirper de l’attraction terrestre a de son côté été baptisé « Super Heavy ». Une nouvelle dénomination qui ne change en rien l’objectif d’Elon Musk, qui compte emmener des Hommes sur Mars avant 2030. Quant aux voyages interstellaires, Musk assure dans un autre tweet que les versions ultérieures les permettront.
Renaming BFR to Starship
— Elon Musk (@elonmusk) November 20, 2018
Des Hommes sur Mars en 2025 ?
Une fois construite, la fusée Starship de SpaceX sera le lanceur le plus puissant du monde, capable de transporter une centaine de passagers par voyage. Haute de 118 mètres environ, la fusée présentera alors deux étages principaux. Le lanceur s’occupera de placer le vaisseau en orbite autour de la Terre. Les réservoirs vidés, le lanceur devra ensuite revenir se poser sur Terre, faire le plein pour ensuite repartir alimenter le vaisseau. Après : direction Mars pour six à neuf mois de voyage.
Côté calendrier, un premier prototype de la fusée Starship devrait être lancé au cours de l’année prochaine. Si tout se passe bien, un premier lancement officiel de la fusée sans équipage devrait être planifié en 2020. Si l’on part du principe que tout se déroule comme prévu, deux missions devraient être prévues vers Mars en 2022, dans l’idée d’envoyer les premières fournitures sur place, en amont d’une éventuelle arrivée humaine. Parallèlement, un premier vol habité autour de la Lune devrait avoir lieu, avant un premier voyage vers la planète rouge probablement tenté en 2024-2025.
De nombreux défis encore à relever
Le planning est ambitieux, compte tenu des nombreux défis techniques et sanitaires encore à relever. On pense notamment aux problèmes du rayonnement cosmique, un flux constant de particules à haute énergie circulant dans l’espace et avoisinant la vitesse de la lumière. De récentes études suggéraient en effet qu’une exposition prolongée risquerait de provoquer chez les astronautes des cancers, des déficiences cognitives ou encore une faillite du système immunitaire. Avant de s’envoler, il est donc vital de prendre en compte ces risques éventuels et de s’y préparer afin de ne pas mettre en danger l’intégrité physique des astronautes.
En attendant…
C’est pourquoi la NASA semble ainsi prendre davantage de précautions, ambitionnant de poser le pied sur Mars un peu plus tard, d’ici 2043. En attendant, la mission Insight devrait atterrir sur la planète rouge lundi prochain, avec pour objectif de forer la surface pour « écouter » les tremblements de Mars. En 2022 devrait également être lancée la mission Mars 2020 dans le but de rechercher d’éventuelles traces de vie passée.
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