Certains représentants du monde de la tech s’intéressent désormais à la sexualité des astronautes. Loin d’être une question cruciale depuis toutes ces années, celle-ci refait surface puisqu’il est désormais question de missions de longue durée, notamment vers Mars.
Assurer l’intimité et la sexualité
Voyager sur Mars prendrait environ neuf mois, sans compter le temps passé sur la planète rouge et l’éventuel retour sur Terre. Et la vie sexuelle des astronautes dans tout ça ? Deux chercheurs canadiens ont récemment évoqué les possibilités qu’offrirait la technologie sexuelle dans un article publié dans The Conversation le 27 février 2020. L’objectif ? Répondre à plusieurs questions concernant notamment les capacités des humains à s’épanouir sur le long terme en vivant en petits groupes dans des milieux isolés.
Selon Simon Dubé (Concordia University) et Dave Anctil (Université Laval), la technologie peut apporter son soutien dans un contexte de relations humaines, d’intimité et de sexualité très limitées. Or, il semble vrai que l’intimité et la sexualité pourraient en grande partie conditionner la capacité des humains à mener à bien leurs missions d’exploration et de colonisation spatiale.
Des « agents érotiques virtuels »
Dans l’espace, il est évidemment difficile de trouver un partenaire compatible en termes de personnalité et de préférences sexuelles. Et quand bien même, les résultats d’une rupture pourraient être catastrophiques pour l’avenir de la mission. Ainsi, les chercheurs ont évoqué les agents érotiques virtuels, personnifiés ou augmentés. Autrement dit, il s’agit de robots sexuels, d’agents conversationnels érotiques et de partenaires virtuels. En somme, il est question d’utiliser des « érobots » boostés à l’intelligence artificielle et non des « sexbots » comme Harmony (voir image de tête).

Ces érobots pourraient donc tenir compagnie et procurer du plaisir aux astronautes. Or, le fait est que contrairement aux simples jouets sexuels (sextoys), les érobots apportent une dimension sociale aux expériences. Complètement ajustables aux préférences de chacun, ces partenaires virtuels pourraient permettre de réduire le stress et l’anxiété. Il s’agit aussi de vaincre le sentiment de solitude inhérent aux missions longue durée.
Ainsi, les chercheurs préconisent l’utilisation future de bots érotiques, mais également de dispositifs couplant jouets sexuels et réalité virtuelle. Enfin, il faut savoir que la NASA ne semble pas vraiment préoccupée par la question. Un porte-parole avait indiqué en 2008 que l’agence spatiale n’étudiait pas les questions autour de la sexualité dans l’espace.
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