Sommeil polyphasique : comment rester éveillé 22 heures par jour ?

sommeil polyphasique orange mécanique
Crédits : Orange mécanique, 197, réalisé par Stanley Kubrick

Vous avez peut-être entendu parler de personnes qui ne dorment que très peu et un peu n’importe quand ? Celles-ci suivent consciemment (ou non) un rythme de sommeil polyphasique. Mise en garde : ce nouveau mode de nuit n’est théorisé que depuis quelques années, et un manque d’études scientifiques se fait ressentir sur le sujet. Ainsi, on ne connait pas les effets du sommeil polyphasique sur le long terme. Son manque prolongé dans le cadre d’un sommeil classique peut avoir de graves impacts sur la santé.

Cette semaine, une saga du sommeil est sortie. Vous pouvez retrouver tous les articles dans le menu suivant :

Qu’est-ce que le sommeil polyphasique ?

Si vous n’avez pas lu l’article Comment se décompose notre sommeil ?, nous vous invitons à le consulter afin d’en apprendre plus sur le sujet et de mieux appréhender les informations délivrées ici.

Bien, maintenant vous savez que sommeil polyphasique signifie : « sommeil divisé en plusieurs fois ».

Mais alors, cela veut-il dire qu’il suffit de dormir un peu et n’importe quand selon les besoins ?

Non, cette nouvelle approche du sommeil exige au contraire une discipline de fer pour être couronnée de succès. Le but de diviser son sommeil, c’est de discipliner son cerveau pour atteindre plus rapidement les phases de sommeil profond et paradoxal. Pour rappel : ce sont les deux phases de sommeil les plus réparatrices.

Ainsi, selon le rythme que l’on veut atteindre, on est amené à faire des siestes en journée à des heures assez précises. Le but étant en effet de permettre au corps et au cerveau de récupérer.

Cependant, l’effet d’un tel rythme est aussi de réduire drastiquement le nombre d’heures passées à dormir. À ce jour, des personnes vivent quotidiennement en ne dormant que 2 heures par jour.

bébé qui dort sommeil polyphasique
2 heures par jour, pas comme lui. Crédits : pixabay

Est-ce qu’il suffit de prendre un rythme au hasard et de le suivre ?

Encore une fois, non – ce serait trop simple. Il existe différentes façons de se créer un rythme. Cependant, dans un premier temps voici les différentes familles de rythme de sommeil :

Le sommeil biphasique

Comme son nom l’indique, il va s’agir de répartir son sommeil en deux temps : c’est très souvent la nuit pour la plus longue durée et une sieste en début d’après-midi. Dans certains pays comme l’Espagne ou le Mexique, il est très commun d’avoir un tel rythme, et la pratique est très répandue dans ces différents pays.

graphique biphasique sommeil polyphasique
Crédits : Wikimedia Commons

Le sommeil everyman

Le terme a été inventé par l’auteur Puredoxyk. Ce type de rythme consiste à raccourcir sa nuit d’autant de siestes qui sont faites dans la journée. On parle de rythme Everyman 2, Everyman 3 ou Everyman 4 en fonction du nombre de siestes. Petit piège toutefois : en réalité Everyman 1 est un rythme biphasique, car la nuit principale n’est complétée que par une sieste.

graphique everyman sommeil polyphasique
Crédits : Wikimedia Commons

Le sommeil core 

Ici, on divise le temps de sommeil par cycles. Par exemple : je dors 2 cycles, soit 3 heures 20 minutes de sommeil. Puis je reste éveillé quelques heures, avant de me redormir durant 2 cycles. Et enfin, je complète avec une sieste de 20 minutes.

La recette pour ne dormir que 2 heures par nuit

Viennent ensuite les deux dernières familles. Celles-ci sont les plus difficiles pour s’adapter :

Le sommeil uberman

Ce rythme consiste à répartir son sommeil en 6 siestes de 20 à 24 minutes durant un cycle circadien.

graphique uberman sommeil polyphasique
Crédits : Wikimedia Commons

Le sommeil dymaxion

Le temps de sommeil est réparti entre 4 siestes de 30 à 35 minutes sur les 24 heures de la journée.

graphique dymaxion sommeil polyphasique
Crédits : Wikimedia Commons

Celles-ci sont volontairement séparées, car un sommeil polyphasique implique de nombreuses choses, notamment un décalage par rapport au reste de la société. Ainsi, il est très rare qu’une personne qui choisit ces deux rythmes le fasse pendant plus de 6 mois. Cela veut aussi dire que les effets à long terme sur le métabolisme sont méconnus.

Afin de mieux comprendre ces phénomènes, un membre de la rédaction va tester le sommeil polyphasique avec un rythme Uberman. Ainsi, vous pourrez retrouver son ressenti tous les jours sur SciencePost pendant sa (difficile) semaine d’adaptation. Le suivi de l’expérience est visible ici !

Afin de découvrir pourquoi certaines personnes sont prêtes à modifier ainsi leur rythme de vie : je vous invite à venir lire ici les avantages de ce type de sommeil.

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