L’UNESCO a adopté un premier accord sur l’éthique de l’intelligence artificielle

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Il y a peu, les 193 pays membres de l’UNESCO ont établi la base d’un tout nouveau cadre concernant les technologies en lien avec l’intelligence artificielle. L’objectif est de faire en sorte que l’IA rende service à l’humanité tout en prenant en compte les différentes problématiques relatives à l’éthique.

Prévenir des risques fondamentaux inhérents à l’intelligence artificielle pour les sociétés

Quasi quotidiennement, des nouveautés voient le jour au sujet de l’intelligence artificielle. Il est souvent question d’avancées permettant diverses applications toutes plus étonnantes les unes que les autres. Une des dernières en date concerne la société DeepMind dont la prochaine IA soutiendra la recherche pharmaceutique. Néanmoins, l’intelligence artificielle fait aussi parler d’elle pour toutes les craintes qu’elle soulève en termes d’éthique. En 2015, pas moins de 700 chercheurs avaient ainsi appelé à encadrer le développement des IA. En janvier 2021, le Parlement européen évoquait quant à lui dans un nouveau rapport la définition d’un cadre.

Définir un cadre a également dernièrement été une des préoccupations de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Selon un communiqué officiel publié le 25 novembre 2021, les 193 pays membres ont adopté le premier accord sur l’éthique de l’intelligence artificielle. Portant le nom de Recommandation sur l’éthique de l’IA, le texte de 28 pages pose les bases du développement de ces technologies qui, malgré les avancées notables, suscitent des risques fondamentaux pour les sociétés.

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De meilleures garanties pour les données personnelles

« Qu’il s’agisse de réserver un vol, de diriger des voitures sans conducteur ou de personnaliser notre fil d’actualité du matin, l’IA intervient dans un grand nombre de nos tâches quotidiennes. Elle participe également à la prise de décision des gouvernements et du secteur privé », explique Audrey Azoulay, directrice de l’UNESCO.

Au passage, il faut préciser que l’IA peut potentiellement aider à la résolution de problématiques plus importantes. Citons par exemple la faim dans le monde ou encore le dérèglement climatique. Consciente des possibilités, Audrey Azoulay a souligné que l’objectif de ces recommandations n’était pas d’interdire l’IA.

Le texte appelle notamment à « aller au-delà de ce que les entreprises technologiques et les gouvernements font pour garantir aux individus une plus grande protection en assurant la transparence, la capacité d’agir et le contrôle de leurs données personnelles ». Par ailleurs, certains usages seront interdits comme la surveillance de masse ou encore la notation sociale. Le texte en question garantit donc un cadre qui va au-delà de ce que les entreprises du secteur ainsi que les gouvernements ont déjà prévu.