Alors qu’en Chine, la surveillance de masse est déjà bien ancrée, des chercheurs locaux ont dévoilé leur innovation. Il est question d’une caméra de 500 mégapixels couplée à une intelligence artificielle. Ainsi, ce dispositif pourra identifier aisément un individu parmi des dizaines de milliers !
Une caméra très précise
Comme l’explique un article du quotidien chinois Global Times (China News), la super caméra en question a été créée par des chercheurs de l’Université de Fudan, à Shanghai. Selon les créateurs, cette caméra de 500 mégapixels serait 5 fois plus puissante que l’œil humain. Il faut également savoir que le dispositif est doté d’une IA capable d’analyser des données faciales à partir d’une base mise à sa disposition.
Ainsi, lors de rassemblements incluant de très nombreuses personnes, les visages des individus pourraient être facilement identifiés. Il peut par exemple s’agir d’événements sportifs se produisant dans des stades mais le dispositif pourrait trouver des applications du côté de l’armée. En effet, il est notamment question de l’intégrer dans un programme de défense à l’échelle du pays.

Une multiplication des caméras
Le prototype de caméra 500 mpx boostée à l’IA pourrait effectivement intéresser les autorités. Rappelons que d’ici 2020, la Chine va se doter de 450 millions de caméras de surveillance supplémentaires ! De plus, les manifestations se produisant régulièrement à Hong Kong depuis quelques mois pourraient favoriser davantage l’adoption d’une telle technologie. Rappelons que la Chine place la sécurité avant la vie privée de ses citoyens. Or, la reconnaissance faciale incarne le symbole de cette surveillance paraissant exagérée aux yeux du monde.
Un des objectifs du gouvernement est de faire le tri entre les « bons » et les « mauvais » citoyens. Outre la surveillance des minorités du pays, un système de points a également été adopté. C’est ainsi que pas moins de 23 millions de Chinois ont été tout simplement interdits de voyager à cause de leur mauvaise note sociale. Cette notation peut également influer sur l’ouverture d’un compte bancaire ou encore l’acceptation des étudiants dans les écoles.
Enfin, la reconnaissance faciale a déjà fait l’objet d’un rejet ailleurs dans le monde. Plusieurs villes des États-Unis ont légiféré vers une interdiction de cette technologie dans l’espace public. En Europe récemment – plus précisément en Suède – une municipalité a été épinglée par la Commission européenne. Une de ses écoles menait un programme pilote depuis trois semaines sur 22 élèves. Le problème est que ce programme intégrait la reconnaissance faciale dans le processus de comptage des absences. Or, il s’agit là d’une violation du Règlement général sur la protection des données (GDPR) à l’échelle européenne.
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