Selon une étude, les fans de films d’horreur s’en sortent mieux face à la pandémie de Covid-19 !

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Crédits : PxFuel

Outre-Atlantique, des psychologues ont cherché à savoir si certains groupes faisaient face à la pandémie mieux que d’autres. Et selon les résultats, les fans de films d’horreur sortent du lot ! En réalité, selon les meneurs de l’étude, tout est une question de gestion de la peur.

Un groupe inhabituel

La pandémie de Covid-19 a généré de l’anxiété chez de nombreuses personnes, voire même de la peur. Ce stress généralisé a d’ailleurs entraîné des comportements irrationnels, notamment la ruée dans les magasins alimentaires. Par ailleurs, un infectiologue canadien estimait en mars 2020 que les réseaux sociaux et les chaînes d’information en continu contribuaient à l’anxiété et à la peur.

Dans leur étude publiée sur la plateforme PsyArXiv Preprints le 30 juin 2020, des psychologues de l’Université de Chicago (États-Unis) ont tenté de savoir si certains groupes géraient mieux que d’autres cette peur du coronavirus. Et les meneurs de l’étude évoquent un groupe inhabituel : les fans de films d’horreur mais aussi les « curieux de la morbidité ».

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Et si les films d’horreur permettaient de mieux gérer le stress d’une grave pandémie ? Crédits : Wallpaper Flare

Une gestion plus sereine de la peur

Selon les chercheurs, ces personnes sont plus à même de rester positives alors qu’un virus mortel se répand sur la planète. La pandémie, et en particulier le confinement, a mis notre cerveau à rude épreuve. Or, les meneurs de l’étude estiment que le cerveau des amateurs de film d’horreur et de morbidité a subi moins d’effets négatifs. Autrement dit, l’horreur aiderait peut-être certains à mieux réguler leurs émotions et à agir de façon plus sereine.

Dans un article publié le 2 juin 2020, le NewScientist a interrogé la sociologue Margee Kerr de l’Université de Pittsburgh (États-Unis). L’intéressée n’a pas participé à l’étude mais est curieuse de connaître en détails la raison sous-jacente qui fait que les films d’horreur sont autant sources d’optimisme en temps de pandémie. La sociologue rappelle par ailleurs que l’étude fait simplement l’objet d’une pré-publication et attend une validation par des pairs.

Selon Margee Kerr, il serait intéressant de savoir si cette meilleure gestion de la peur trouve son origine dans les films d’horreur ou si les amateurs de ce genre de films maîtrisent naturellement mieux leurs émotions. En attendant, les meneurs de l’étude admettent que leurs recherches ont leurs limites. En effet, beaucoup d’autres facteurs entrent en compte concernant l’exposition au Covid-19.