Quitter les réseaux sociaux ne rendrait pas forcément heureux

smartphone
Crédits : PxHere

Comme chacun sait, l’utilisation des réseaux sociaux peut être addictive et peut conduire à des dérives. Toutefois, une étude menée aux États-Unis estime que stopper totalement leur utilisation ne changerait pas grand-chose au bien-être des personnes.

Stopper les réseaux, une solution ?

En 2017, une étude estimait que les utilisateurs des réseaux sociaux avaient 66% de risques en plus de développer des symptômes dépressifs pouvant parfois conduire au suicide. En début d’année 2019, d’autres recherches indiquaient que l’utilisation intensive des réseaux sociaux pouvait entraîner une dépendance comparable à la toxicomanie.

Ainsi, il est devenu assez courant de voir certains utilisateurs arrêter soudainement de se connecter. L’objectif ? Se sentir mieux, tout simplement. Toutefois, selon une nouvelle étude parue dans la revue Media Psychology le 5 novembre 2019, ce genre de décision n’aurait au final que très peu d’effet sur l’humeur et le bien-être.

réseaux sociaux
Selon les chercheurs, arrêter brutalement l’utilisation des réseaux sociaux n’aurait aucun impact significatif sur le bien-être.
Crédits : PxHere

Aucun effet significatif

Les chercheurs de l’Université du Kentucky (États-Unis) ont suivi plusieurs personnes ayant stoppé l’utilisation des réseaux sociaux. Tous les participants ont rempli un journal quotidien afin d’évaluer chaque jour leur sentiment de solitude et de bien-être, entre autres. Or, aucun changement significatif n’a été relevé sur leur humeur et leur bien-être. Par ailleurs, des observations ont été faites après 14, 21 et 28 jours. Toutefois, le temps d’abstinence semble également n’avoir aucun effet.

Les meneurs de l’étude ont indiqué que ces résultats étaient cohérents avec les effets triviaux détectés lors d’autres recherches transversales. Selon eux, l’ensemble remet en question la relation causale entre les médias sociaux et le bien-être quotidien.

Les chercheurs ont également critiqué la pratique très récente du dopamine fasting (ou jeûne à la dopamine), consistant à se passer de tout ce qui peut être source de plaisir et de stimulation. Or, certains médecins estiment que cette hormone du plaisir pourrait également être sécrétée lors de l’anticipation d’une récompense. A été donné l’exemple d’une personne s’abstenant d’utiliser les réseaux sociaux mais pensant à sa prochaine connexion, son prochain post, etc. En effet, il ne s’agit pas vraiment d’un sentiment pouvant apporter quelque chose de positif au bien-être.

Articles liés :

Sommes-nous devenus des touristes de nos propres vies à cause des réseaux sociaux ?

Cette IA scrute le Twitter chinois pour sauver des centaines de vies du suicide !

Publier vos billets d’avion sur les réseaux sociaux, pourquoi c’est une très mauvaise idée