Il y aurait une autre planète autour de Proxima Centauri

Illustration artistique / Crédits : ESO/M. Kornmesser

Une seconde planète pourrait évoluer autour de Proxima Centauri, l’étoile la plus proche du Soleil. Des études supplémentaires seront en revanche nécessaires pour confirmer ou non sa présence.

Retrouvée à seulement 4,2 années-lumière et observée pour la première fois en 1915, Proxima Centauri est l’étoile la plus proche du Soleil. Il y a un peu plus de trois ans, une équipe d’astronomes de l’European Southern Observatory annonçait la découverte d’une planète en orbite autour de cette étoile baptisée depuis Proxima Centauri b.

Nous avons depuis appris que ce monde évolue dans la zone habitable de son système. Les études se poursuivent actuellement dans le but de savoir si cette planète pourrait abriter une atmosphère et des océans. Par ailleurs, si nous devions envoyer une ou plusieurs sondes évoluant à des vitesses relativistes (on n’en est pas encore là), c’est autour de cette planète qu’elles seraient déployées.

Une seconde planète en orbite ?

Néanmoins, ce n’est pas Proxima b qui nous intéresse aujourd’hui. Récemment, des chercheurs de l’Institut national italien d’astrophysique ont déclaré qu’il pourrait y avoir une seconde planète autour de l’étoile. Ils ont surnommé ce monde « Proxima c » en attendant confirmation. Les détails de l’étude ont été publiés dans la revue Science Advances.

Pour le moment, on ne peut pas dire grand-chose de ce monde potentiel. Selon les premières analyses, il pourrait s’agir d’une super-terre. Autrement dit, une planète plus grosse que la Terre, mais moins grosse que Neptune. Elle serait également trop éloignée de son étoile pour supporter de l’eau liquide en surface. Proxima c (si elle existe) n’est donc probablement pas habitable.

Crédits Wikimedia Commons

Des études supplémentaires pour confirmer

Les chercheurs expliquent avoir repéré la présence de la planète grâce à la méthode de la « vitesse radiale ». Voici le principe : en analysant le spectre des étoiles, nous pouvons en remarquer si certaines s’éloignent ou se rapprochent légèrement de la Terre. Si tel est le cas, ces mouvements réguliers sont généralement causés par la présence d’une ou plusieurs planètes qui exercent une influence gravitationnelle sur leur hôte.

Pour en revenir à cette étude, les chercheurs expliquent donc avoir identifié ce type de comportements chez Proxima Centauri. Ils ont également déterminé qu’ils n’étaient pas liés aux mouvements de Proxima b. C’est pourquoi ils suggèrent la présence d’une seconde planète.

Pour confirmer ces soupçons, les astronomes comptent analyser les données recueillies par le télescope Gaia qui devraient être disponibles cet été. Un autre instrument, le James Webb Space Telescope, pourrait également aider à confirmer ou non la découverte. Son lancement est prévu pour 2021. Cependant, il y a fort à parier que le télescope ne s’attardera pas trop dessus. Proxima b reste en effet une cible beaucoup plus prometteuse.

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