SpaceX a libéré un nouveau lot de soixante satellites Starlink en orbite ce dimanche 14 mars. Nommé B1051, le booster de la Falcon 9 est ensuite revenu se poser en mer avec succès pour la neuvième fois.
Nouveau record pour la Falcon 9
La mission de dimanche (le huitième vol au total pour SpaceX en 2021) a une saveur particulière. Le lanceur a décollé du Pad 39A au Kennedy Space Center de la NASA vers midi (heure française). Environ neuf minutes plus tard, le premier étage de la fusée est revenu sur Terre pour tenter son neuvième amerrissage sur sa plateforme « Of Course, I Still Love You » déployée au large de la Floride. Jamais un booster Falcon 9 n’avait autant volé.
Le B1051 a été déployé pour la première fois en mars 2019, libérant dans l’espace une capsule Crew Dragon non habitée vers la Station spatiale internationale (ISS) dans le cadre d’une mission de démonstration.
Le booster s’est ensuite illustré en livrant un trio de satellites d’observation de la Terre pour le Canada depuis la Californie. Il a ensuite volé cinq fois dans le cadre des missions Starlink, avant de livrer un satellite haut débit pour la société Sirius XM.
Pour rappel, SpaceX a conçu ses boosters Falcon pour voler jusqu’à dix fois avec peu ou pas de rénovations nécessaires. Cette nouvelle mission de dimanche rapproche donc la société de cet incroyable jalon.
Pour cette année 2021, la cadence de lancements de la Falcon 9 devrait s’intensifier encore davantage, alimentée par les déploiements des satellites Starlink. En parallèle, la société continuera d’envoyer des astronautes vers l’ISS et compte multiplier les tests du Starship, son futur vaisseau interplanétaire et réutilisable.
Une constellation qui s’agrandit
Avec le succès du lancement de ce soir, SpaceX dispose déjà de plus de 1 300 satellites Starlink en orbite. Notez que la constellation initiale de la société sera composée de 1440 de ces instruments, mais il est prévu d’en libérer au moins 12 000 au cours des prochaines années.
Actuellement, Starlink est toujours en bêta-test. Certains utilisateurs aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Allemagne et maintenant en Nouvelle-Zélande peuvent désormais accéder au service.
Rappelons enfin que dans l’hexagone, la France Insoumise, parti politique de Jean-Luc Mélenchon, avait récemment réclamé un moratoire contre l’implantation de ce projet dans notre pays. En cas d’acceptation, les Français auraient dû être appelés à se prononcer sur le lancement de ce projet. Finalement, ce récent amendement a été jugé irrecevable après publication.