Même une faible lumière durant la nuit peut impacter le sommeil

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Les chercheurs d’une étude américaine récente ont tenté de savoir si même une petite quantité de lumière pouvait perturber le sommeil et ainsi impacter la santé. Les résultats montrent qu’un risque existe effectivement, mais que celui-ci est léger.

Un léger déficit de sommeil

Ce n’est pas une nouveauté : la lumière bleue émanant de différents appareils comme les smartphones et les télévisions est néfaste, surtout au moment de se coucher. Les spécialistes conseillent ainsi de ne plus s’exposer aux écrans au moins deux heures avant de s’endormir. Et si même une lumière très faible pouvait impacter le sommeil ? Une étude menée par la Northwestern University s’est justement intéressée au sujet.

Dans un communiqué du 14 mars 2022, l’équipe de la Dre Phyllis Zee explique avoir mené une expérience sur une vingtaine de personnes. Pendant deux nuits, ces volontaires ont été exposés à différents niveaux de lumière : 3 lux (luminosité faible) et 100 lux (luminosité modérée). Les chercheurs ont simultanément enregistré la fréquence cardiaque des volontaires, mais également leur électrocardiogramme. Des prises de sang ont aussi été réalisées afin de mesurer leurs niveaux de mélatonine.

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Crédits : SeventyFour / iStock

Les résultats indiquent que même une toute petite quantité de lumière traversant les paupières peut générer un léger déficit de sommeil. Or, ce même déficit peut-être en lien avec une légère augmentation de la fréquence cardiaque ainsi qu’à une altération du renouvellement des cellules, entre autres.

Des risques variés

Rappelons tout de même que d’ordinaire, la fréquence cardiaque diminue durant la nuit afin de permettre à l’organisme de se reposer et de se régénérer. Or, une chambre éclairée altère le ralentissement de la fréquence cardiaque et c’est donc aussi vrai dans le cas d’une faible luminosité. Par ailleurs, diverses études ont auparavant souligné que cela pouvait être un facteur de risques de maladies cardiaques.

L’étude des chercheurs de la Northwestern University montre aussi que le corps peut résister à l’insuline dans une chambre qui n’est pas dans le noir total. L’insuline est une hormone que le pancréas sécrète afin d’augmenter le taux de glycémie dans le sang, l’obligeant à surproduire en présence de lumière. Avec le temps, l’organe a de plus en plus de difficulté à produire cette hormone, ce qui peut favoriser l’apparition de diabète de type 2. Évoquons également le fait que la lumière durant la nuit pourrait être un facteur de prise de poids et donc d’obésité.

Ainsi, le mieux pour éviter les risques est de ne laisser aucune source de lumière pénétrer le lieu de sommeil. Cela passe également par le fait de se protéger des lumières de nuit provenant de la rue (lampadaires, etc.) en fermant ses volets ou en tirant les rideaux de la fenêtre.