Malgré la pandémie, les paléontologues continuent de creuser et d’analyser de nombreux fossiles qui nous livrent des informations essentielles sur les créatures qui, jadis, parcouraient la Terre. Voici notre sélection des cinq principales découvertes sur les dinosaures ayant marqué cette année 2021.
Des bébés dinosaures voyaient le jour en Arctique
Si l’on dépeint souvent les dinosaures dans des climats chauds et tropicaux, il faut savoir que certaines espèces n’hésitaient pas à braver le froid polaire également. À l’époque, le climat de ces régions était certes plus doux qu’aujourd’hui, mais les hivers étaient tout de même froids et sombres.
Jusqu’à présent, on ignorait si ces animaux passaient leur vie dans ces contrées ou s’ils ne les fréquentaient que durant les étés avant de migrer vers le sud. Une étude publiée en juin dans Current Biology, appuyée par l’analyse de microfossiles de dinosaures tamisés dans le nord de l’Alaska, suggérait qu‘au moins sept espèces évoluaient toute l’année au-dessus du cercle polaire arctique.
Deux nouveaux géants en Chine
Il y a quatre ans, une équipe de paléontologues annonçait la découverte de plusieurs fossiles dans le bassin Turpan-Hami, au nord-ouest de la Chine. Parmi ces restes figuraient des fragments de vertèbres et de cages thoraciques appartenant à deux nouvelles espèces de dinosaures sauropodes, décrites en août dans Nature Scientific Reports.
La première, nommée Silutitan sinensis, pouvait mesurer environ vingt mètres de long, tandis que la seconde, baptisée Hamititan xinjiangensis, était un spécimen mesurant environ dix-sept mètres de long.
Deux nouveaux super-prédateurs en Angleterre
En octobre dernier, une équipe de paléontologues annonçait la découverte de deux nouveaux dinosaures de la famille des spinosauridés représentant chacun une nouvelle espèce. Leurs ossements ont été retrouvés sur l’île de Wight, en Angleterre.
Le premier dinosaure, nommé Ceratosuchops inferodios, chassait probablement à la manière d’un héron, s’attaquant à des poissons, requins et crocodiles. Le second spécimen a été nommé Riparovenator milnerae. Tous deux mesuraient environ neuf mètres de long. À leur époque, il y a environ 125 millions d’années, ils évoluaient sous un climat méditerranéen dans un environnement de plaine inondable.
Des comportements sociaux il y a 193 millions d’années
Il y a plusieurs années, des paléontologues ont excavé plus de cent oeufs de dinosaures dont certains contenaient encore des embryons sur un site fossilifère du sud de la Patagonie. Des restes partiels de quatre-vingts dinosaures juvéniles et adultes ont également été retrouvés. Tous appartenaient à l’espèce Mussaurus patagonicus, un dinosaure sauropodomorphe herbivore évoluant au début du Jurassique.
Il y a quelques mois, l’analyse de ces fossiles a révélé que tous étaient regroupés par âge, avec d’un côté les œufs et les nouveau-nés, et de l’autre les squelettes de juvéniles. Pendant ce temps, des restes de dinosaures adultes ont été trouvés seuls ou par paires sur l’ensemble du site. Selon les auteurs, cette « ségrégation par âge » serait un signe fort d’une structure sociale complexe semblable à un troupeau.
Un troupeau de onze dinosaures en Italie
Une étude publiée dans Nature en décembre détaillait la découverte de onze dinosaures fossilisés ayant probablement jadis appartenu au même troupeau sur le site de Villaggio del Pescatore, près de la ville de Trieste. Parmi eux figurait au passage le spécimen le plus grand et le plus complet jamais découvert dans le pays. Ces animaux, qui appartenaient à l’espèce Tethyshadros insularis, auraient évolué il y a environ quatre-vingts millions d’années.