Faire atterrir un avion en urgence est-il donné à tout le monde ?

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Et si dans un cas extrême, un avion se trouvant à 10 000 pieds n’avait soudainement plus aucun pilote opérationnel, un passager lambda pourrait-il poser l’appareil ? 

L’élément clé : la radio

En 2019, la société américaine Garmin avait dévoilé un système permettant aux avions d’atterrir de façon autonome. Ce dispositif, déjà disponible sur quelques avions commerciaux, est également adapté aux plus petits engins. En revanche, l’écrasante majorité des avions restent dans l’incapacité de se poser seuls. Sur la plateforme Quora en novembre 2022, un utilisateur a donc posé la question suivante : « Si dans un avion de ligne, les pilotes n’étaient plus opérationnels, quelle procédure pourrait s’appliquer ? Une personne novice pourrait-elle grâce à l’aide de la radio tenter de faire atterrir l’avion ? »

La réponse a été formulée par un Jeremy S, un pilote de ligne. Il a tout d’abord indiqué que la personne novice aux commandes devra en premier lieu comprendre comment utiliser la radio. En effet, l’objectif sera de découvrir où se situe le bouton pour émettre avant d’établir un contact avec les équipes au sol.

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De nombreuses conditions à réunir

Après le premier contact, l’interlocuteur devrait logiquement expliquer au pilote improvisé comment passer sur la fréquence d’urgence, mais également comment garder un contact permanent avec le sol. Rapidement, la chose essentielle à savoir sera le temps restant avant un éventuel crash. Pour Jeremy S, il faudra ensuite de tenter une approche ILS, à savoir une approche de précision d’aéronef en régime de vol aux instruments.

Seulement, voilà, entamer cette approche implique plusieurs conditions. En effet, l’appareil doit avoir du temps, c’est-à-dire avoir assez de carburant. Citons également la nécessité que l’avion soit en condition givrante et que le système d’alerte de trafic et d’évitement de collision (TCAS) ait été réglé pour éviter de procéder à de dangereuses manœuvres d’évitement. L’expert explique que l’approche ILS pourrait laisser une chance de survie à la fois aux passagers et aux personnes qui se trouveront au sol au moment fatidique, et ce, même en cas d’échec de l’atterrissage.

Enfin, Jeremy S a soulevé une autre option, à savoir l’éventualité que le pilote d’un jour soit un passionné de simulateur d’avion. Néanmoins, l’idéal serait qu’il se soit entraîné sur un avion du même type. Toutefois, savoir utiliser la radio reste la condition principale puisque le gain de temps serait précieux. Son interlocuteur pourrait ainsi rapidement lui indiquer précisément l’emplacement des systèmes à manipuler et l’informer correctement sur le temps restant, les conditions météo, etc.