Récemment, un prototype qui associe les notions d’Hyperloop et de Maglev a été testé en Chine. L’objectif est de battre le record de vitesse actuel établi durant l’automne 2023, à savoir 623 km/h. Sans surprises, le but principal du pays est de proposer à ses usagers le train le plus rapide du monde.
Un nouveau système de tests
Tout d’abord, il est important de rappeler les différences entre le Maglev et l’Hyperloop. Le Maglev a recours au phénomène de sustentation électromagnétique, si bien qu’il ne se trouve pas en contact direct avec des rails, contrairement aux trains classiques. L’Hyperloop est quant à lui un type de transport encore théorique qui utilise un tube basse pression pour un transport à très grande vitesse dans des capsules spéciales. Citons enfin les « vactrains », un type de Maglev qui a recours à un tube à vide pour faire léviter et déplacer le train. Or, ces vactrains sont plus rapides que les Maglev classiques, mais plus coûteux à fabriquer.
Le quotidien hongkongais South China Morning Post a évoqué les tests récents d’un vactrain chinois qui pose les bases du futur Hyperloop chinois, dans un article du 2 février 2024. L’objectif affiché depuis quelques mois n’est autre que de propulser un train à une vitesse ultrarapide de 1000 km/h, soit très proche de celle promise par le concept d’Hyperloop.
La Société chinoise des sciences et de l’industrie aérospatiales (CASIC) en charge des recherches dit avoir mis au point un nouveau système de tests pour atteindre la vitesse espérée. Les scientifiques désirent aujourd’hui battre le record d’octobre 2023 (623 km/h) obtenu grâce à une technologie de lévitation magnétique supraconductrice à haute température.
L’Hyperloop, le train le plus rapide du monde
La CASIC garde confidentielle la nature de ce nouveau système de tests, mais a évoqué une percée significative sur la ligne d’essai de 2 km à Datong, dans la province du Shanxi. Outre le fameux record établi à 623 km/h, d’autres tests avaient auparavant permis d’atteindre des vitesses intéressantes, notamment 234 km/h sur une piste de 380 m. Ces essais avaient permis de valider certaines technologies clés et leur fonctionnement en simultané. Pourtant, en début d’année 2023, le vactrain chinois n’était pas plus rapide qu’une voiture classique.
Pour la Chine, l’objectif principal est de proposer à ses voyageurs le train le plus rapide du monde. Le second but est de poser les bases de l’Hyperloop qui relève toutefois d’une technologie différente. En tout cas, le pays ambitionne d’atteindre des vitesses assez proches du théorique Hyperloop avec son vactrain, ce qui rendrait sans doute ce projet obsolète.
Rappelons tout de même que si de nombreux ingénieurs se sont emparés du concept après son lancement en 2013 par Elon Musk, les résultats concrets se font attendre et les détracteurs ne manquent pas. En 2018, l’ingénieur français de renom François Lacôte avait notamment qualifié l’Hyperloop de « formidable escroquerie technico-intellectuelle« . Il avait à cette occasion souligné l’existence de plusieurs impasses techniques. Dans ce contexte, la Chine pourrait donc tirer son épingle du jeu avec son vactrain ultrarapide.
