Un ingénieur français de renom s’est récemment exprimé sur le concept d’Hyperloop. L’intéressé pense que les différents projets en cours sont infaisables et en donne les raisons.
Des concepts régulièrement présents dans les médias
Régulièrement, les projets d’Hyperloop reviennent dans les médias. En effet, il s’agit d’une innovation présentée comme étant le futur cinquième grand moyen de transport. De plus, les différentes équipes montrent des progrès. Il y a quelques semaines, nous évoquions la capsule Quintero One de Hyperloop Transportation Technologies (HyperloopTT). Il s’agit de la première capsule grandeur nature dont l’assemblage sera bientôt finalisé en France.
Citons également le fait que lors de la troisième édition estivale de la SpaceX Hyperloop Pod Competition, l’équipe allemande WARR Hyperloop a atteint une vitesse de 466 km/h. Il s’agit d’un record écrasant celui détenu par le système Virgin Hyperloop One. En effet, ce dernier avait atteint une pointe à 387 km/h.
Le concept d’hyperloop, une escroquerie ?
Si les différents projets d’Hyperloop semblent aller de l’avant, un expert français s’est récemment exprimé sur le sujet. Il s’agit de François Lacôte, ingénieur diplômé de l’École polytechnique et de l’École nationale des ponts et chaussées. Ce dernier est l’auteur d’un papier publié en avril 2018 par l’Association des Lauréats de la Fondation Nationale Entreprise et Performance (Club Pangloss).
Ce document était plutôt passé inaperçu depuis sa parution. Néanmoins, il faut savoir que l’expert s’en prend directement aux différents projets d’Hyperloop. Tout d’abord, il évoque les différents projets de nouvelles formes de transport terrestres à haute vitesse (dont l’Aérotrain). Or, ils se sont tous soldés par un échec dans les années 1960-1970.
François Lacôte estime que l’Hyperloop est une « formidable escroquerie technico-intellectuelle« . Pour lui, les projets en cours font indéniablement face à diverses « impasses techniques ». L’expert évoque pêle-mêle les systèmes de secours dans le tunnel sous vide, la sécurité liée au freinage, la géométrie d’une voie Hyperloop ou encore la transition entre un environnement sous vide et la pression atmosphérique.
L’expert met également en exergue une sorte d’antagonisme qui se révélerait être un problème. Selon lui, il est question de placer au minimum la pression de l’air dans le tunnel afin de réduire la résistance aérodynamique. En revanche, il serait également nécessaire de conserver un minimum de pression d’air. En effet, cela permettrait de refroidir les organes de traction et d’énergie auxiliaire ou encore pour assurer le renouvellement d’air de la climatisation pour le confort des voyageurs. Or, l’expert estime que pour l’instant, les projets actuels n’abordent pas ces questions.
Sources : Futura Sciences – Developpez
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