Une récente étude explique que, dans le cas des personnes obèses atteintes d’apnée du sommeil, perdre du poids peut réduire les symptômes. Ceci serait notamment possible grâce à l’amaigrissement de la langue !
Une étude ciblant la langue
Chez les personnes obèses, tout le corps souffre de cet état. Une étude de l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine parue le 10 janvier 2019 s’est intéressée à la langue. Selon une équipe de l’Université de Pennsylvanie (États-Unis), menée par le Dr Richard J Schwab, la perte de masse graisseuse au niveau de la langue chez les personnes obèses permet de réduire les symptômes d’apnée du sommeil.
Rappelons que l’apnée du sommeil ou syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est relative à un arrêt du flux respiratoire (apnée) ou une diminution de ce même flux (hypopnée) durant le sommeil. Il s’agit d’un relâchement des muscles des parois du pharynx dans lequel l’air passe difficilement, ce qui provoque des vibrations à l’origine de ronflements.
Le principal facteur d’amélioration
La publication rappelle les premiers travaux effectués par l’équipe du Dr Richard J. Schwab en 2014. Il avait été admis que les patients obèses atteints d’apnée du sommeil avaient des langues plus grandes que les autres. De plus, le pourcentage de masse graisseuse était également plus élevé. Ainsi, l’hypothèse d’une réduction de la masse graisseuse de la langue pouvait permettre une diminution des symptômes d’apnée du sommeil.
L’étude récemment publiée fait état de nouveaux travaux impliquant 67 patients obèses atteints d’apnée du sommeil. Or, ces derniers ont fait l’objet d’une étude du sommeil et de deux IRM (abdominale et du pharynx). Ensuite, les patients ont perdu en moyenne 10 % de leur poids total en six mois via un régime ou une chirurgie bariatrique.
Selon les meneurs de l’étude, la perte de poids au niveau de la langue a été la plus bénéfique. Il s’agit tout simplement du lien principal entre la perte de poids et l’amélioration de l’apnée du sommeil. Dans un degré moindre, la perte du poids au niveau des muscles ptérygoïdiens (mastication) et de la paroi latérale pharyngée a également eu des effets positifs. Enfin, les chercheurs indiquent que de possibles traitements concernant la graisse de la langue verront le jour dans un futur proche.
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