Vous avez toujours rêvé d’avoir un 3ème bras ? Cette entreprise l’a fait !

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Crédits : capture YouTube / Createk Engineering Lab

Certaines personnes ont sûrement rêvé de se réveiller un matin et de se retrouver en possession d’un troisième bras. Des chercheurs canadiens pourraient un jour assouvir ce fantasme ! En effet, ceux-ci ont mis au point un bras robotique portatif  basé sur un système hydraulique. Or, ce dispositif pourrait à l’avenir soutenir les individus dans de nombreuses tâches.

Un centre de gravité près du corps

La dernière fois que nous avons vu un « humain à trois bras », il était question de recherches menées par l’Institut de technologie de Géorgie (États-Unis) en 2016. Il s’agissait d’un bras robotique porté sur l’épaule, permettant de jouer de la batterie en utilisant trois baguettes simultanément. Catherine Véronneau, chercheuse à l’université de Sherbrooke (Canada) a récemment dévoilé son bras robotique surnuméraire. Ce dernier fonctionne à l’aide d’un système hydraulique et repose sur la hanche de son propriétaire. Disposant d’une liberté de mouvement de 3 degrés, le dispositif pèse environ 4,2 kg et peut soulever 5 kg.

L’objectif de ce bras robotique ? Imiter le bras humain dans diverses tâches du quotidien. Il peut, entre autres, s’agir de cueillir des fruits, jardiner ou encore effectuer des activités de bricolage. Cette innovation associe donc dextérité et puissance tout en limitant la charge assumée par l’utilisateur. Selon Catherine Véronneau, le bras se situe en effet près du centre de gravité du corps, ce qui permet de réduire l’inertie.

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Crédits : capture YouTube / Createk Engineering Lab

Quelques améliorations sont nécessaires

Il faut savoir que le système n’est pas parfait et mérite certainement quelques améliorations. Selon la chercheuse, qui a elle-même testé son invention, il existe quelques problèmes concernant les mouvements de torsion. Ce type de mouvement se retrouve par exemple lorsque le bras frappe une balle de tennis avec une raquette. De plus, le harnais soutenant le bras doit être fixé au corps de façon rigide. En effet, le moindre jeu fait que le dispositif peut très vite devenir source d’inconfort.

Surtout, le dispositif dépend d’une alimentation externe et n’est pas autonome. Une seconde personne est en fait responsable du fonctionnement et active les commandes afin que le bras effectue les tâches demandées. Pour Catherine Véronneau, le plus important est le fonctionnement mécanique, qu’il est nécessaire d’améliorer. Plus tard, la chercheuse complètera le dispositif avec des capteurs afin de reproduire les actions humaines étape par étape.

Vous l’aurez compris, nous sommes encore très loin d’une commercialisation puisque cette innovation n’en est qu’au stade du prototype. Toutefois, le bras robotique a déjà fait l’objet d’une publication dans la revue IEEE Xplore et d’une vidéo de démonstration diffusée par l’Université de Sherbrooke et disponible ci-dessous.