Un simulateur d’impacts d’astéroïdes vous permet de détruire le monde

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Crédit : Neal.Fun

Des milliers d’astéroïdes évoluent autour du Soleil. Les différentes agences spatiales suivent la plupart d’entre eux, mais l’une de ces roches pourrait toujours apparaître soudainement sur une trajectoire de collision avec la Terre. Une application disponible sur le site Web Neal.fun vous permet d’ailleurs de visualiser les conséquences de tels impacts.

L’application Asteroid Simulator a été développée par Neal Agarwal. Ce passionné d’espace et de codage, qui a grandi avec des films catastrophes comme Deep Impact et Armageddon, explique avoir toujours voulu créer un outil permettant de visualiser ses propres scénarios d’impact. Les mathématiques et la physique derrière ce simulateur sont basées sur des articles de recherche du Dr Gareth Collins et du Dr Clemens Rumpf, tous deux spécialistes des astéroïdes.

Comment ça fonctionne ?

La première étape consiste à choisir la composition de votre astéroïde (fer, pierre, carbone ou or). Ensuite, son diamètre peut être réglé jusqu’à 1,6 kilomètre et sa vitesse de 1 000 à 250 000 miles par heure (1 600 km/h à 400 000 km/h). L’angle d’impact peut quant à lui être réglé jusqu’à 90 degrés.

Enfin, il ne vous reste plus qu’à sélectionner une zone d’impact. Une fois le programme lancé, Asteroid Simulator vous annoncera sur les dévastations occasionnées. Il vous montrera d’abord la largeur et la profondeur du cratère, le nombre de personnes vaporisées par l’impact et la quantité d’énergie libérée. Il vous informera ensuite sur la taille et les effets de la boule de feu, de l’onde de choc, de la vitesse du vent et du tremblement de terre générés par l’impact.

Prenons l’exemple de la ville de Paris ciblée par avec un astéroïde de fer de plus d’1,5 km de diamètre filant à 400 000 km/h selon un angle d’impact de 45°. Le simulateur prévoit alors un cratère de 43 km de large à l’intérieur duquel il estime que 8 700 859 personnes seraient vaporisées. Le simulateur annonce ensuite une boule de feu de plus de 160 km de large, une onde de choc de 250 décibels (toute personne à moins de 500 km subirait probablement des lésions pulmonaires), des vitesses de vent dépassant les 14 000 km/h et un séisme de 9.3 sur l’échelle de Richter. Au final, le nombre de victimes se compterait par dizaines de millions.

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Illustration de l’étendue de la boule de feu générée par un tel impact. Crédits : Neal.Fun

Nouvelle barre franchie

Depuis quelques années, les astronomes ont intensifié leurs efforts pour cataloguer les objets de plus de 140 mètres de large dont les orbites les rapprochent de la Terre (les géocroiseurs). Un astéroïde est considéré comme géocroiseur si sa trajectoire l’amène à moins de 1,3 unité astronomique (UA) du Soleil. Pour rappel, une UA représente la distance Terre-Soleil, soit près de 150 millions de kilomètres.

Pour les repérer, plusieurs télescopes balaient de larges sections du ciel à la recherche d’objets se déplaçant devant un fond d’étoiles. Début octobre, cette liste a franchi la barre des 30 000 objets. Plus de la moitié d’entre eux ont été découverts au cours des six dernières années. Cette liste de 30 000 géocroiseurs intègre également plus de 1 400 astéroïdes ayant une chance d’impact « non nulle » avec la Terre.