Un iPhone a été littéralement passé à la moulinette par des scientifiques !

Crédits : Université de Plymouth

Des chercheurs britanniques ont broyé un iPhone 4S afin de savoir quels minerais le composaient. Le but ? Rappeler les conséquences sur les ressources de l’industrie minière mondiale – dont les fameuses terres rares – ainsi que la hausse de la dépendance des appareils électroniques à ce genre de matériaux.

Un iPhone à la moulinette !

À l’origine de ce projet, les géologues Arjan Dijkstra et Colin Wilkins de l’Université de Plymouth (Royaume-Uni). Dans un communiqué publié le 14 mars 2019, le duo de chercheurs explique avoir entièrement broyé un vieil iPhone 4S de 2011, un choix qui serait amplement révélateur. En effet, une dizaine de versions plus récentes de l’iPhone sont sorties jusqu’à aujourd’hui, dont les matériaux devraient être encore plus nombreux et variés que le modèle étudié.

Après que le smartphone ait été réduit en poudre, les matériaux plastiques ont été extraits grâce à une dose de peroxyde de sodium, un puissant oxydant. Par la suite, les chercheurs ont placé le reste dans un four porté à une température de 500 °C. Enfin, le résultat a été mélangé à un acide afin d’être analysé par le biais d’un spectromètre de masse (voir vidéo en fin d’article).

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la composition de l’iPhone 4S est plus que variée ! Du côté des matériaux communs, nous retrouvons du fer (33 gr), du chrome (7 gr), du tungstène (0,9 gr), de l’argent (0,09 gr), du cobalt et du molybdène (0,07 gr) ainsi que de l’or (0,036 gr). Concernant les terres rares, l’iPhone 4S contenait du néodyme (0,16 gr) ainsi que praséodyme (0,03 gr). Selon les chercheurs, la fabrication d’un seul mobile nécessiterait l’extraction de 15 kg de minerai, dont 7 kg de minerai d’or de haute qualité, 1 kg de cuivre, 750 grammes de minerai de tungstène ainsi que 200 grammes de minerai de nickel.

Crédits : Université de Plymouth

La question des terres rares

Les scientifiques ont mené cette expérience afin de rendre compte des conséquences sur les ressources de l’industrie minière mondiale. Il était également question d’évoquer la dépendance croissante des appareils high-tech à ces matériaux. Selon les meneurs de l’étude, 1,4 milliard de mobiles sont fabriqués chaque année ! Seulement voilà, les téléphones sont loin d’être les seuls produits concernés.

Les métaux critiques et les terres rares sont les matières premières dont nous avons besoin pour innover, et notamment fabriquer un grand nombre de produits high-tech – du smartphone à la voiture électrique en passant par l’éolienne. Le fait est que notre course à l’innovation pèse sur les ressources mondiales en métaux et en terres rares, et met à mal d’autres ressources naturelles telles que l’eau ou encore la biodiversité. Il s’agit là d’un réel problème qui pourrait bien représenter un risque pour le développement de notre civilisation, mais également l’avenir de la planète.

Sources : Science Daily – Futura Sciences

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