Un récent essai clinique mené aux États-Unis concernant une pilule contraceptive masculine se serait montré encourageant. Selon les chercheurs, la pilule serait assez bien tolérée et permettrait de réduire drastiquement la présence dans l’organisme de deux hormones jouant un rôle dans la production de spermatozoïdes.
Comment s’est déroulé cet essai ?
Présenté ce 24 mars 2019 lors du congrès annuel de l’Endocrine Society à la Nouvelle-Orléans, le test d’une nouvelle pilule contraceptive masculine effectué par une équipe de chercheurs de l’École de médecine de l’Université de Washington et de l’Institut de recherche LA BioMed (États-Unis) peut être considéré comme étant un petit essai clinique.
En effet, seulement 40 jeunes hommes en bonne santé ont été choisis pour cet essai. Une dizaine de volontaires ont reçu un placebo tandis que les autres se sont vus proposer un nouveau traitement, le 11-béta-méthyl-19-nortestostérone dodécylcarbonate (11-béta-MNTDC). Les hommes traités ont été séparés en deux groupes relatifs à deux dosages différents : une dose quotidienne de 200 mg ou de 400 mg, et ce durant 28 jours.

Quelles conclusions ?
Selon les chercheurs, la prise quotidienne de la pilule sur une durée d’un mois permet de faire baisser de manière considérable le niveau de deux hormones entrant dans le processus de production de spermatozoïdes. Il faut savoir qu’après l’arrêt du traitement, les effets du médicament sont évidemment réversibles.
Bien qu’aucun volontaire n’ait arrêté son traitement pour cause d’effets secondaires, ces mêmes effets indésirables sont bien présents. En revanche, il s’agit d’effets légers : fatigue, acné, maux de tête ou encore baisse de libido et troubles de l’érection à des degrés peu importants. Toutefois, chacun des volontaires a été déclaré en bonne santé à la fin de l’essai.
Les chercheurs désirent passer à l’étape supérieure. Il s’agit de mener des essais plus longs sur la durée, et qui intègrent également un nombre de volontaires plus conséquent. S’il est déjà acquis que la pilule ne cause pas de gros troubles de l’activité sexuelle, les prochains tests devraient concerner des couples sexuellement actifs. De plus, un essai plus long que les 28 jours de cette récente expérience permettrait de savoir s’il est possible de supprimer totalement la production de spermatozoïdes.
Cet essai intervient quelques mois après l’annonce du test d’un gel contraceptif masculin, déjà par des chercheurs de l’École de Médecine de l’Université de Washington (États-Unis). Celui-ci contient de la progestine, une hormone sexuelle femelle généralement sécrétée après l’ovulation, lors de la seconde moitié du cycle menstruel et pendant la grossesse.
Sources : Medical Xpress –
Futura Sciences
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