Que fait la France de ses déchets dangereux ?

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Depuis quelques années maintenant, la question des déchets devient de plus prégnante et pressante. Comment les limiter ? Et que faire de ceux qui restent ? Pour répondre à ces questions, des mesures sont adoptées à tous les niveaux de la société, puisque de plus en plus de particuliers s’intéressent au sujet, et agissent pour réduire leur impact écologique.

Mais certains déchets nécessitent un traitement plus poussé, qui ne peut être effectué à une échelle domestique. Dans le cas de la France, comment ces derniers sont-ils traités ? 

Environnement : qu’est-ce que le principe de précaution ?

Le gouvernement décrit cette notion de manière assez formelle, comme étant un principe « selon lequel l’absence de certitudes […] ne doit pas retarder l’adoption de mesures […] visant à prévenir un risque dans les domaines de l’environnement, de la santé ou de l’alimentation ». Autrement dit, les méconnaissances scientifiques et technologiques ne doivent pas entraver les mesures nécessaires à la préservation de l’environnement – pour le sujet qui nous intéresse.

Pour bref rappel historique, le principe de précaution a été formulé officiellement pour la première fois en 1992 à Rio, à l’occasion du Sommet de la Terre. La France l’a légalisé en 1995 avec la loi Barnier. Dans les faits, ce principe a donc pour but de limiter de pratiques dont les conséquences sont mal connues : la culture des OGM et la gestion des déchets toxiques par exemple.

Mais dans ce type de cas, comment réagir ? Plus précisément, comment s’y prennent les entreprises ? En général, celles-ci utilisent des bacs de rétention, des cuves ou encore des pompes spécifiques pour absorber, manipuler, transvaser ou transporter des produits toxiques ou chimiques dangereux pour l’environnement ou la santé. Mais toutes ces opérations doivent se faire dans le cadre légal – et la loi est claire à ce sujet.

Qui plus est, lorsque l’on évoque la protection de la planète, la réduction des déchets est souvent – et justement – évoquée. Pour un réel changement climatique, cette question doit être posée à toutes les échelles. À la lumière du principe de précaution, comment les pays européens, et donc la France, font-ils pour gérer leurs déchets toxiques ?

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Le traitement des déchets dangereux

La Cour de justice de l’Union européenne s’est récemment penchée sur la question, et a fait savoir ses conclusions au début du mois d’avril. Celles-ci concernent donc bien évidemment la France. Dans ce cas plus précis, la loi est également très claire. Les déchets estampillés dangereux (cancérigènes, inflammables, toxiques, etc.) font l’objet d’une attention toute particulière dès lors qu’ils sont considérés comme tels.

En effet, leur conditionnement et étiquetage se fait minutieusement, en vertu du principe de précaution. Ils font ensuite l’objet d’un suivi particulier dans le but de limiter les risques de contamination, et ce jusqu’à leur élimination ou lieu de stockage. Cela concerne donc la manière dont ils sont entreposés et transportés. Pour parler chiffres, la France comptait en 2012 pas moins de 13 centres de stockages de déchets dangereux, pour une production de 11 millions de tonnes sur cette même année.

En somme, les déchets estampillés dangereux en France font l’objet d’exportations – hors et dans l’UE (89 %). Toujours pour l’année 2012, 40 % d’entre eux sont recyclés tandis que 22 % sont incinérés. Quoi qu’il en soit, et par rapport aux autres pays européens, la France fait figure de mauvais élève quant à la quantité de déchets dangereux exportés.

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