Contrairement à de nombreux autres pays du monde, la France tend à consommer des ingrédients essentiellement sucrés à l’heure du petit-déjeuner. Pourtant, ces aliments ne seraient pas vraiment recommandés pour démarrer la journée du bon pied. D’ailleurs, cette collation bien ancrée dans les habitudes quotidiennes françaises ne serait pas non plus un passage obligé.
Les résultats de nombreuses études scientifiques prouvent qu’il ne faut pas toujours se fier aux recommandations officielles. Le lait ou le jus de fruit par exemple, ne seraient pas vraiment recommandés dans le cadre d’un régime sain et équilibré, et encore moins à l’heure du petit-déjeuner. D’ailleurs, si certains estiment que ce premier repas est le plus important de la journée, d’autres n’auront aucun mal à s’en passer. Que dit la science à ce sujet ?
Jus de fruit, lait, confiture ou muesli, des erreurs courantes
Les habitudes ont la vie dure. Le combo pain-beurre-confiture-jus d’orange serait ainsi loin de représenter le petit-déjeuner parfait, aliments peu adaptés à un régime santé, surtout lorsqu’ils sont consommés chaque matin sans exception.
Les dangers du jus d’orange (même pressé)
Un simple verre de jus d’orange, même pressé, contiendrait autant de sucres qu’une canette de soda, faute d’avoir conservé les fibres du fruit. Cette boisson pourtant largement consommée lors du premier repas de la journée inciterait alors le pancréas à produire de l’insuline en urgence, finissant par faire chuter rapidement le taux de sucre dans le sang.
Résultat : une hypoglycémie légère sur l’instant, mais au bout de plusieurs années, de vrais risques pour la santé (hypertension, diabète, surpoids ou vieillissement accéléré).
Privilégier le salé au sucré
Confiture, pain de mie, brioches et autres viennoiseries, autant de produits de boulangerie à l’indice glycémique élevé. Le lactose du lait de vache est quant à lui très peu digeste, contenant d’ailleurs des hormones bovines non adaptées au corps humain et des substances susceptibles de stimuler les cellules cancéreuses. Rassurez-vous, contrairement aux idées reçues, vous ne risquez pas l’ostéoporose en supprimant le lait de votre petit-déjeuner : la plupart des experts admettent désormais que les produits laitiers ne réduisent en aucun cas le risque de fracture (voir la synthèse publiée sur le site officiel du National Institute of Health).
Quant aux céréales du commerce, celles-ci sont généralement tout autant bourrées de sucre, reproduisant le schéma du jus d’orange, de la confiture ou des viennoiseries.
Face à l’indice glycémique élevé du petit-déjeuner typiquement français, des mesures s’imposent. Privilégier les collations salées lors du premier repas de la journée serait ainsi le meilleur réflexe à adopter quand on ne saurait envisager se passer de petit-déjeuner. Parmi elles des oléagineux (noix, amandes, noisettes), des oeufs, des avocats ou encore un peu de jambon cru, voire des légumes en jus.
Vous l’aurez compris, les protéines semblent donc de mise pour bien commencer la journée, macromolécules totalement inexistantes des viennoiseries associées au petit-déjeuner. Celles-ci favorisent d’ailleurs la perte de poids et la sensation de satiété.
Le petit-déjeuner ne serait pas le repas le plus important de la journée
Il n’est pas rare d’entendre que le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée. Pourtant, nombreuses sont les personnes qui décident de le sauter, sans pour autant prendre de risque pour leur santé. Inutile en effet de se forcer si la faim n’est pas au rendez-vous, l’idée des trois repas par jour se révélant plutôt un concept social qu’une mesure sanitaire.
Se passer de petit-déjeuner n’est pas dangereux pour la santé
Si cette notion de repas essentiel reste encore bien ancré dans les mentalités, c’est peut-être la faute aux statistiques biaisées : selon les observations de l’époque, les personnes qui s’accordaient un petit-déjeuner étaient en meilleure santé du fait de leur mode de vie plus sain que les autres, principalement des fumeurs et des buveurs manquant d’activité.
En réalité, les études ont prouvé que l’impact du petit-déjeuner sur l’organisme dépend surtout de chaque personne. Si certains d’entre nous supportent parfaitement cette « privation » jusqu’au repas du midi, d’autres vont vite accuser le coup. Écouter son corps resterait alors la seule règle alimentaire valable.
