OVNIS : que nous dit le nouveau rapport du Pentagone ?

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Crédits : capture d'écran Us Navy

Alors qu’un document officiel sur les ovnis sera publié par le Pentagone à la fin du mois, le journaliste du New York Times Julian E. Barnes, qui couvre régulièrement les agences de renseignement pour le journal, s’est récemment entretenu avec de hauts responsables de l’administration Biden informés des conclusions du rapport.

Il y a quelques jours, le réalisateur et « spécialiste des ovnis » Jeremy Corbell partageait les images d’un PAN (pour phénomène aérien non identifié, selon la terminologie désormais en vigueur) disparaissant lentement dans l’océan au large de San Diego, en Californie. Le Pentagone avait confirmé l’authenticité de ces images, se gardant bien de donner plus d’informations, d’autant qu’un nouveau rapport très officiel sera normalement publié à la fin du mois.

Aux États-Unis, les ovnis ont la cote

Et pour cause, cette nouvelle « rencontre » n’est que la dernière en date, attisant une fois de plus l’intérêt de la presse comme du public.

La situation avait commencé à évoluer dès 2017 avec la parution dans le New York Times d’une série d’articles et témoignages évoquant leurs observations de phénomènes aériens non identifiés, étayés par plusieurs vidéos.

À l’époque, les Américains avaient également été surpris d’apprendre l’existence de l’Advanced Aerospace Threat Identification Program, un programme secret créé en 2007 par le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, afin d’étudier les phénomènes ovnis. Stoppé en 2012 pour « manque de moyens », ce programme a été relancé l’été dernier sous la nouvelle appellation de Unidentified Aerial Phenomenon Task Force.

Enfin, rappelons qu’un nouveau lobby (To the Stars Academy of Arts and Science) fondé par Luis Elizondo, un ancien employé du Pentagone, travaille activement depuis quelques années à « faire éclater la vérité ». Elizondo avait démissionné en 2017, dénonçant la volonté persistante des autorités américaines de « taire » les phénomènes ovnis.

Ceci étant dit, que nous dira ce rapport ? Vous vous en doutez : pas grand-chose.

Encore beaucoup d’interrogations

D’après le New York Times, qui a eu accès aux grandes lignes de ces documents, les responsables du renseignement américain n’auraient décelé aucune preuve que les phénomènes aériens observés ces dernières années sont des vaisseaux spatiaux extraterrestres.

En revanche, ce rapport concède que beaucoup des phénomènes observés restent difficiles à expliquer, notamment par le niveau d’accélération des objets concernés, ainsi que par leur capacité à changer de direction ou à s’immerger. Et pour beaucoup de ces phénomènes, l’hypothèse des ballons météorologiques ou autres ballons de recherche ne peut tenir, d’après le rapport.

Le rapport souligne également qu’une grande majorité des plus de 120 incidents enregistrés (en grande partie par la Marine) au cours des deux dernières décennies ne sont pas d’origine américaine.

Les responsables du renseignement pensent qu’au moins certains de ces phénomènes aériens auraient pu être une technologie expérimentale testée par une puissance rivale, très probablement la Russie ou la Chine. Si tel est effectivement le cas, cela suggérerait que les recherches hypersoniques de ces deux pays seraient très en avance comparées à celles développées par les États-Unis.

C’est à peu tout ce que nous pouvons retenir de ce rapport de renseignement, pour l’heure toujours classifié. La prochaine version non classifiée, qui devrait être publiée au Congrès d’ici le 25 juin, ne devrait pas fournir d’autres informations supplémentaires.