Voici le « Nasal Ranger », un appareil aussi surprenant qu’utile

nasal ranger olfactomètre 2
Crédits : St. Croix Sensory

Chuck McGinley a amélioré un appareil ayant fait son apparition il y a plus d’un demi-siècle. Le Nasal Ranger n’est autre qu’un olfactomètre de terrain. Son objectif est de mesurer, quantifier et localiser les sources d’odeurs pouvant impacter la population. Particulièrement utile malgré son apparence étonnante, cet appareil pourrait améliorer la vie de nombreuses personnes.

Qu’est-ce qu’un olfactomètre ?

Selon une publication de France Environnement, « les olfactomètres sont utilisés pour réaliser des mesures d’odeur, en laboratoire ou dans l’industrie. De tels appareils peuvent être utilisés sur des sites industriels dégageant des odeurs particulières ou bien lors de tests nécessaires à l’élaboration d’un produit ».

Généralement, ce sont des appareils que l’on utilise en intérieur, en association avec le nez électronique. Néanmoins, une version portative ultra performante a été conçue par Chuck McGinley, un chercheur du laboratoire St Croix Sensory (États-Unis).

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Crédits : St Croix Sensory

Un appareil d’utilité publique ?

Plutôt étrange au premier abord, l’appareil prenant le nom de Nasal Ranger ressemble à une sorte de porte-voix à poser sur le nez. Cet engin permet de mesurer la concentration chimique d’une émanation, son odeur et surtout les effets sur les populations potentiellement impactées. Si le nez humain est très puissant (il est capable de sentir mille milliards d’odeurs), les propriétés de cet olfactomètre lui restent cependant inaccessibles. En effet, le Nasal Ranger génère des séries de dilutions en mélangeant l’air ambiant avec de l’air pur filtré à l’aide de charbon actif.

Au début de sa carrière, Chuck McGinley a travaillé avec le célèbre industriel 3M sur une technologie étonnante : les cartes olfactives à gratter. Dans le cadre de ses travaux portant sur le Nasal Ranger, il a cette fois récupéré et fortement amélioré le concept du Scentometer, un appareil développé dans les années 1960. À l’époque déjà, l’engin en question servait à des équipes de professionnels dont la mission était de mesurer une odeur, de quantifier sa concentration et surtout d’établir sa localisation précise. Aujourd’hui, le Nasal Ranger détermine scientifiquement si une odeur est désagréable, voire dangereuse pour la santé. Par ailleurs, ce procédé est par nature très difficilement contestable.

Pour de nombreuses personnes, il s’agit d’un moyen salvateur de prouver sur le terrain de la justice les nuisances que provoqueraient les émanations de certaines industries. Avec des actions en justice plus limpides et moins onéreuses, certains plaignants pourraient plus facilement avoir gain de cause, et donc voir leur vie au quotidien s’améliorer.