L’Administration spatiale nationale chinoise vient d’exécuter une manoeuvre de trajectoire de sa mission Tianwen-1 lui permettant d’ajuster son orbite. Le pays se prépare désormais pour son atterrissage sur Mars.
Alors que Perseverance fait encore les gros titres suite à son atterrissage réussi sur la planète rouge, la Chine se prépare à son tour pour celui de son rover qui, on le rappelle, avait décollé depuis la base de Wenchang deux jours avant la mission américaine. En ce sens, la sonde, qui s’est insérée avec succès en orbite autour de la planète le 10 février dernier, vient d’ajuster sa trajectoire. Elle restera sur cette orbite en attendant l’atterrissage prévu dans trois mois.
Un atterrissage pour marquer l’histoire
En attendant, elle consistera à cartographier la surface de Mars et utilisera ses caméras et autres capteurs pour collecter des données supplémentaires sur son site d’atterrissage. Pour l’heure, il est toujours prévu que la mission se pose dans la vaste plaine rocheuse appelée Utopia Planitia où l’atterrisseur américain Viking 2 avait déjà atterri en 1976.
La tentative de la Chine impliquera le déploiement d’un parachute, des tirs de rétrofusées et le gonflement d’énormes coussins d’air. Cet atterrissage mouvementé ne sera pas sans rappeler celui de la mission Pathfinder, en 1997.
Si elle réussit, la Chine sera le second pays seulement à poser en douceur un véhicule sur Mars, après les États-Unis. Rappelons qu’atterrir sur la planète rouge est notoirement délicat, principalement en raison du manque d’atmosphère. Une douzaine d’engins ont ainsi déjà raté leur cible depuis les années 60.
De la taille d’une voiturette de golf, le rover à énergie solaire de la Chine collectera des données sur les eaux souterraines martiennes. Il sera également question de cartographier la structure géologique de la planète.

La Chine, une actrice majeure du secteur spatial
Notez que Tianwen-1 représente la mission la plus ambitieuse à ce jour du programme spatial chinois qui a fait d’incroyables progrès au cours de ces dernières années. Rappelons en effet que la Chine a placé son premier taïkonaute en orbite autour de la Terre en 2003. L’année dernière, le pays s’est également illustré en rapportant sur Terre les premiers échantillons lunaires depuis quarante ans, deux ans après avoir atterri avec succès sur la « face cachée » de la Lune.
Enfin, soulignons que la Chine construit actuellement une station spatiale qui doit succéder à l’ISS dans les prochaines années. À bord, les taïkonautes mèneront des expériences scientifiques et se prépareront pour les futures missions de longue durée dans l’espace. Dans cet esprit, le module de base de la structure vient de passer avec succès son examen d’acceptation de vol. Il sera lancé au printemps, avant d’être rejoint par un premier équipage quelques semaines plus tard.