Le visage et le cuir chevelu sont couverts de milliers d’acariens

Demodex folliculorum
Crédits : Vladimir064 / Wikimedia Commons

Il y a plusieurs années, une étude américaine avait tenté d’en savoir davantage sur la présence d’acariens sur nos visages. Il s’avère que ces arachnides minuscules sont omniprésents et, si la plupart sont inoffensifs, certains peuvent provoquer des réactions chez leur hôte.

Des milliers de petites bêtes

En permanence, notre visage et notre cuir chevelu abritent de nombreux acariens : les Demodex. Des milliers de spécimens, voire des millions, y seraient présents. Les Demodex sont une famille d’acariens à huit pattes vivant dans le follicule pileux des cils et des sourcils des humains ainsi que de leurs animaux domestiques. Ces arachnides se trouvent également dans les glandes sébacées du visage, qu’ils contribuent à nettoyer.

En 2014, une étude menée par une équipe de l’Université de Caroline du Nord à Raleigh (États-Unis) et publiée dans la revue Plos One stipulait que 70 % des humains possèdent au moins un type d’arachnide à l’âge de 18 ans. Après la majorité, le taux de présence des acariens augmente progressivement pour atteindre les 100 %. Seuls les nouveaux-nés en sont complètement dépourvus.

Demodex folliculorum 2
Crédits : Maria Debabova / Wikimedia Commons

Des réactions chez certaines personnes

En partant de ce constat, une question s’impose : ces arachnides sont-ils inoffensifs ou dangereux ? En réalité, si l’idée que notre peau et notre cuir chevelu abritent des milliers de ces Demodex peut faire peur, il n’y a en réalité rien d’alarmant. Par exemple, un Demodex folliculorum mesure un tiers de millimètre et sa durée de vie sur la peau est seulement d’une quinzaine de jours.

En général, les Demodex sont inoffensifs. Néanmoins, il peut arriver qu’ils occasionnent des réactions chez leurs hôtes. Selon les scientifiques, tout dépend de la génétique des personnes, car les réactions immunitaires sont dictées par les gènes. Ainsi, certains individus n’ont aucune réaction tandis que d’autres peuvent ressentir des démangeaisons. Parfois, les conséquences sont plus graves : excroissance charnue sur l’Å“il (ptérygion), inflammation de la cornée ou encore éruptions cutanées. L’étude met également en lumière une augmentation des troubles en question avec l’âge et donc avec le nombre de Demodex. Ceci est d’ailleurs plus fréquent chez les personnes immunodéprimées.

Pour les auteurs de l’étude, limiter les réactions allergiques peut passer par la prescription d’un traitement adapté. Néanmoins, se débarrasser de tous les acariens présents sur le visage et le cuir chevelu est quasiment impossible. De plus, les éradiquer complètement ne serait pas très bénéfique puisque ceux-ci font partie de la flore cutanée et sont très utiles en raison de leur fonction de nettoyage.