La vie (très) sociale des flamants roses mise en lumière par une étude

flamants roses
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Une étude britannique menée auprès de plusieurs espèces de flamants nous révèle des interactions sociales très complexes. On y apprend notamment que ces oiseaux prennent le temps de se retrouver entre proches, et qu’ils sont fidèles en amour comme en amitié.

Les flamants, capables de vivre en groupes comptant souvent plusieurs centaines à plusieurs milliers d’individus, sont connus pour leurs habitudes grégaires. Mais les motivations de ces regroupements sociaux sont encore mal connues. Pour tenter de les comprendre, des chercheurs britanniques ont étudié pendant cinq ans plusieurs populations de flamants roses (Phoenicopterus roseus), de flamants du Chili (Phoenicopterus chilensis), de flamants des Caraïbes (Phoenicopterus ruber) et de flamants nains (Phoeniconaias minor).

Tous évoluent au WWT Slimbridge, une réserve faunique des zones humides située dans le Gloucestershire, en Angleterre. Et la taille des troupeaux varie d’un peu plus de 20 à plus de 140 individus.

Des relations durables

Au terme de leur étude, les chercheurs ont alors pu faire plusieurs constats. D’une part que plus les troupeaux étaient grands, plus les niveaux d’interactions sociales étaient importants. Par ailleurs, des partenaires amoureux, observés en 2012, peut-on lire, ont été retrouvés cinq ans plus tard toujours ensemble. Ce qui implique des relations durables en amour.

Mais il en était de même pour les relations amicales. Si certains couples passent effectivement une grande partie de leur temps ensemble, les partenaires prennent également le temps de retrouver d’autres individus du même sexe avec lesquels ils ont des affinités. Ainsi certains groupes de trois ou quatre amis peuvent régulièrement « traîner » ensemble pendant de longues heures, peut-on lire.

En outre, il a été souligné que les flamants prennent également bien soin d’éviter les individus avec lesquels ils ne s’entendent pas.

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Dans trois des quatre populations, les biologistes ont également cherché à savoir si ces interactions sociales pouvaient favoriser l’état de santé des oiseaux. Aucun lien n’a été trouvé. Ainsi les chercheurs s’interrogent encore sur les véritables motivations de ce penchant pour la socialisation, mais il semblerait que les flamants, comme les humains, aiment simplement passer du temps ensemble par plaisir.

Ces résultats pourraient aider à la gestion des flamants en captivité. L’étude nous apprend en effet que les troupeaux doivent contenir autant d’oiseaux que possible. Par ailleurs, nous devrions également prendre soin, lorsque des oiseaux sont transférés d’un zoo à un autre, de ne pas briser les couples ou amitiés possiblement développées, on le sait maintenant, depuis plusieurs années.

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