La Greater Virunga Transboundary Collaboration (GVTC) vient de communiquer les décès de quatre gorilles des montagnes en Ouganda. Un gros coup de malchance pour cette espèce particulièrement vulnérable.
Le 3 février dernier la foudre s’est abattue dans les montagnes du parc national de Mgahinga, tuant au passage quatre gorilles (Gorilla beringei beringei) : trois femelles (dont une enceinte) et un nourrisson. « Sur la base des lésions macroscopiques post-mortem… la cause provisoire de décès pour les quatre individus est susceptible d’être une électrocution par la foudre », a en effet déclaré la GVTC dans un communiqué.
Des analyses en laboratoire sont en cours pour confirmer (ou non) la cause de ces décès. Les résultats seront communiqués d’ici une à deux semaines.
Les quatre victimes appartenaient à un clan, composé de 17 spécimens, baptisé « Hirwa ». Celui-ci a été introduit en Ouganda en août dernier depuis le parc national des Volcans au Rwanda. Les 13 autres membres de la famille ont été retrouvés sains et saufs par les responsables du parc, qui ont bien évidemment déploré cet événement tragique et hautement improbable.
« C’était extrêmement triste, a déclaré à la BBC Andrew Seguya, secrétaire exécutif du GVTC. Le potentiel des trois femelles pour leur contribution à la population était immense »
Des efforts qui payent
Sur une note plus positive, rappelons qu’un récent sondage sur les populations de gorilles des montagnes suggère que les effectifs sont en hausse. Selon la Fauna & Flora International, à l’origine de ce nouveau recensement, il y aurait désormais dans la région de Bwindi, en Ouganda, et dans la réserve naturelle de Sarambwe, en République démocratique du Congo (RDC), plus de 450 individus. Ils n’étaient que 400 en 2011.
Une enquête réalisée il y a quelques années dans la région volcanique des Virungas, en RDC, avait de son côté établi la population de gorilles à 604 individus. La population totale de gorilles de montagne en liberté s’élève donc désormais à plus de 1 050 individus.
Une espèce encore fragile
Ces animaux – qui flirtent avec l’extinction depuis longtemps, victimes du braconnage et de la perte de leur habitat – font l’objet d’importants efforts de conservation depuis quelques décennies. Une attention particulière qui semble donc porter ses fruits. Néanmoins, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
« Ces résultats d’enquête sont sans aucun doute une bonne nouvelle, mais les gorilles des montagnes restent menacés d’extinction, a en effet tenu à rappelé Matt Walpole, directeur de Fauna & Flora International. Nous devons rester vigilants contre les menaces et tirer parti des succès obtenus à ce jour en veillant à ce que les ressources, y compris celles issues du tourisme, soient correctement orientées vers les gorilles des montagnes et les communautés locales ».
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