La Chine continue d’appauvrir la couche d’ozone

pollution fumée
Crédits : Pixabay / SD-Pictures

Une récente étude internationale révèle que la Chine utilise encore et toujours des chlorofluorocarbures (CFC), un composé connu pour appauvrir la couche d’ozone, et ce malgré son interdiction dans le Protocole de Montréal, signé en 1987.

Il y a quelques mois, une enquête américaine signée du New-York Times estimait que près d’une vingtaine d’usines chinoises avaient repris l’utilisation des chlorofluorocarbures (CFC). Ce composé dangereux pour la couche d’ozone terrestre est pourtant interdit dans les pays industrialisés depuis 1987 (date de la signature du Protocole de Montréal). Une nouvelle enquête menée par une équipe internationale de chercheurs révèle aujourd’hui l’émission d’importantes quantités de tétrachlorure de carbone (CCl4) par la Chine Orientale – sans toutefois localiser la source exacte.

Les chercheurs, qui détaillent leurs conclusions dans la revue Geophysical Research Letters, expliquent comment ils ont localisé la région incriminée. Cette recherche a été faite en s’appuyant sur des capteurs de concentration atmosphérique au sol et en suspension, installés près de la péninsule coréenne, puis en simulant la façon dont ces gaz auraient pu se déplacer dans l’atmosphère. Il en ressort qu’environ la moitié des émissions de tétrachlorure de carbone (CCl4) enregistrées entre 2009 et 2016 provenaient de l’est de la Chine.

«Nos résultats montrent que les émissions de tétrachlorure de carbone de la région Asie orientale représentent une part importante des émissions mondiales, explique dans un communiqué Mark Lunt, chercheur associé en chimie à l’Université de Bristol en Angleterre. Et [ces émissions] sont nettement plus importantes que certaines études précédentes l’ont suggéré (…). Certaines régions, y compris la province chinoise du Shandong après 2012, ont même émis plus d’émissions qu’auparavant (avant l’interdiction, ndlr)».

Rappelons que la couche d’ozone, située entre 15 et 35 km d’altitude environ, se présente comme une sorte de grande crème solaire nous protégeant des rayons ultraviolets, néfastes pour le vivant (sans la couche d’ozone, la vie serait impossible sur Terre). Le fait de détruite l’ozone (un gaz incolore) via des composés tels que les chlorofluorocarbures implique des conséquences sur l’environnement (plus de rayons UV donc plus de réchauffement), mais aussi sur la santé (prolifération des cancers et affaiblissement du système immunitaire).

Source

Articles liés : 

Une étude explique la plus grande extinction de masse de toute l’histoire de la Terre

Faites votre propre lessive écologique et économique à base de lierre

Des supernovae pourraient-elles être responsables d’extinctions massives sur Terre ?