Il y aurait désormais une catastrophe climatique chaque semaine, alerte l’ONU

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Il y aurait désormais une catastrophe climatique par semaine, averti l’ONU. Les pays en développement sont particulièrement touchés. Un constat qui nécessite la mise en place de moyens de résilience face aux effets du réchauffement climatique.

Le changement climatique est l’enjeu le plus important de notre époque et le moment est venu d’agir. Si des efforts sont entrepris, la plupart visent à chercher un moyen de réduire les effets du réchauffement planétaire en s’attaquant à la combustion des énergies fossiles. Mais peut-être devrions-nous davantage nous concentrer sur des moyens de résilience. C’est du moins ce que propose l’ONU, qui communiquait il y a quelques jours sur le fait que les catastrophes liées au climat étaient devenue beaucoup plus fréquentes et régulières. Il y en aurait désormais une par semaine. Et nous ne sommes pas assez préparés pour y faire face.

Adaptation et résilience

Les cyclones Idai et Kenneth au Mozambique, ou encore la sécheresse qui sévit en Inde, la plupart de ces épisodes n’attirent pas ou peu d’attention de la part de la communauté internationale. Le problème, c’est que ces événements, qui touchent en général les pays en développement, peuvent avoir des répercussions profondes. En ce sens, Mami Mizutori, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, rappelle que l’adaptation à la crise climatique ne doit plus être perçue comme un problème à long terme, mais qu’elle nécessite des investissements immédiats. « Nous devons parler davantage d’adaptation et de résilience« , dit-elle.

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Le cyclone tropical intense Idai s’approchant de la province de Sofala au Mozambique le 14 mars 2019. Crédits : Wikipédia

Face au réchauffement climatique, plusieurs actions sont effectivement possibles. Les premières visent à mettre en place des moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Aujourd’hui, la grande majorité des efforts de lutte mis en place vont dans cette direction. Ce qui est louable. Seulement d’autres actions doivent être mises en place. Celles nous permettant de « supporter » ces effets. Le problème, note Mami Mizutori, c’est que ces moyens de résilience ont jusqu’à présent été mis au second plan. Ce qui peut s’expliquer. En effet, le but n’était pas de considérer le problème du réchauffement climatique comme une sorte de fatalité. C’est pourquoi nous privilégions des moyens de le combattre plutôt que de l’accepter.

Mais face à la recrudescence des catastrophes, le moment est venu de s’adapter. « Nous parlons d’une urgence climatique, dit-elle. Si nous ne pouvons pas le faire, nous ne survivrons pas« .

Rendre les effets plus supportables

Selon les estimations, le coût des catastrophes liées au climat s’élèverait en effet à 520 milliards de dollars par an, tandis que le coût supplémentaire de la mise en place d’infrastructures résistantes à ces effets ne serait que de 2,7 milliards de dollars au total au cours des 20 prochaines années. Logements, réseaux routiers et ferroviaires, usines, réseaux de distribution d’alimentation en eau, toutes ces infrastructures doivent être pensées pour les rendre moins vulnérables aux inondations, sécheresses, tempêtes et autres conditions météorologiques extrêmes.

En remettant aux normes les plupart des installations dans les pays en développement, nous pourrons alors éventuellement rendre ces catastrophes plus « supportables ». C’est l’idée générale. L’occident est également concerné. En témoignent les récents incendies aux États-Unis, ou la vague de chaleur en Europe.

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