Il y a deux ans, la Chine interdisait l’importation sur son sol de déchets industriels tels que certains plastiques, textiles et autres papiers. Depuis, certaines villes américaines peinent à maintenir le recyclage de leurs déchets. La raison ? L’explosion des coûts liés aux opérations de recyclage.
La Chine s’est retirée
En 2017, la Chine envoyait une notification à l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) concernant sa volonté d’interdire l’entrée de 24 catégories de déchets solides sur son territoire. Rappelons que cette mesure est entrée en vigueur en janvier 2018. Ce pays désirait améliorer la qualité des déchets importés sur son territoire et donner la priorité aux déchets bien triés et conditionnés.
Le fait est qu’avec 49,6 millions de tonnes de déchets solides en 2015, la Chine était le premier importateur du monde ! Or plusieurs villes américaines se trouvent aujourd’hui en difficulté concernant le recyclage, selon un article du New York Times publié le 16 mars 2019.

Un retentissement aux États-Unis
Le quotidien américain évoque plusieurs exemples de villes et infrastructures ayant pris un virage radical au niveau du recyclage de leurs déchets. C’est le cas de Philadelphie (1,5 million d’habitants), ayant récemment décidé d’incinérer ses déchets recyclés afin de les convertir en énergie. La municipalité de Deltona en Floride est même allée jusqu’à suspendre son programme de recyclage. Citons également la situation de l’aéroport international de Memphis. Ce dernier achemine désormais ses détritus vers une décharge.
Suivant les cas, il est donc question d’un arrêt ou d’un changement de la nature des opérations de recyclage – ou d’une réduction des quantités recyclées. Parfois même, une augmentation des taxes visant la population a été observée ! La cause principale de cette situation est incarnée par les coûts élevés du recyclage, n’entrant alors plus dans le budget des municipalités.
Il faut savoir que la Chine était le principal acheteur des déchets recyclables provenant des États-Unis. Durant les 30 dernières années, la moitié des détritus de la planète étaient traités dans ce pays ! À la suite de son retrait, d’autres états tels que l’Inde et la Thaïlande se sont positionnés, mais de nouvelles restrictions ont été imposées. Autrement dit, les sociétés de ces pays traitant ces déchets ont multiplié les tarifs par quatre ! Enfin, la situation des villes américaines n’est pas unique puisque de nombreuses municipalités au Canada et en Australie sont aussi concernées.
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