En France, environ un enfant sur 30 est conçu par procréation médicalement assistée

procréation médicalement assistée
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Le premier « bébé-éprouvette » du monde est né en 1978 au Royaume-Uni. Depuis cette naissance, la procréation médicalement assistée n’a cessé de progresser. Aujourd’hui en France, environ un enfant sur trente est issu d’une des différentes formes de PMA.

Un tournant dans le traitement de la stérilité

La procréation médicalement assistée (PMA) est un ensemble de pratiques cliniques et biologiques dans lesquelles la médecine intervient dans la procréation. Les deux principales pratiques sont la fécondation in vitro (FIV) et l’insémination artificielle (IA), cette dernière relevant aujourd’hui souvent de la gestation pour autrui (GPA).

Si la GPA concerne l’implantation d’un embryon dans l’utérus d’une femme tierce (mère porteuse), la FIV est bien différente puisqu’il est question d’une fécondation d’un ovule par un spermatozoïde hors du corps de la femme. Tout se passe effectivement dans l’éprouvette d’un biologiste (in vitro).

La britannique Louise Brown, premier « bébé-éprouvette » du monde, a fêté ses 42 ans le 25 juillet 2020. Le premier enfant du genre de nationalité française se nomme Amandine, née le 24 février 1982. Ces naissances ont ouvert un nouveau chapitre de la médecine relatif au traitement de la stérilité. En effet, il était auparavant principalement question d’insémination artificielle. Il s’agissait de déposer les spermatozoïdes – du conjoint ou d’un donneur – au niveau du col de l’utérus (ou dans la cavité utérine). Les spermatozoïdes fécondaient ensuite l’ovocyte de manière naturelle.

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Une progression constante

Depuis ces premières fécondations in vitro, la pratique n’a cessé d’augmenter, selon un dossier publié dans Populations & Sociétés (PDF en français / 4 pages) en juin 2018. En France depuis les années 1980, le nombre d’enfants conçus par FIV progresse de 0,5 % tous les 7 à 8 ans. Comme le montre le graphique visible ci-après, il s’agit d’un rythme très linéaire.

Aujourd’hui en France, 2,5 % des enfants (soit un sur 40) sont issus de la fécondation in vitro. Ce pourcentage peut être étendu à 3,5 % (soit un sur 30) en y ajoutant les enfants conçus grâce à l’insémination artificielle. Pour illustrer cette proportion, imaginons une classe d’école. Nous y trouverions en moyenne un élève conçu soit par FIV, soit par IA.

graphique fecondation in vitro
Crédits : Population & Sociétés N°556 de juin 2018

Les recherches en matière de procréation médicalement assistée se poursuivent toujours. En 2019, des chercheurs britanniques vantaient les mérites d’un sperme plus ancien lors de la fécondation. Il s’agirait d’obtenir des individus présentant de meilleures caractéristiques liées à la reproduction et à la longévité.

En 2017, une start-up australienne avait mis au point une nouvelle méthode de sélection des embryons. Or, celle-ci était basée sur l’intelligence artificielle et sur l’apprentissage profond. L’objectif ? Trier de façon plus performante les embryons issus de la FIV avant implantation afin d’obtenir de meilleures chances de réussite.