Dormir 2 heures par jour : l’expĂ©rience du sommeil polyphasique, Jour 2

Crédits : Sciencepost

Je m’appelle RaphaĂ«l, j’ai 27 ans et depuis ce vendredi 15 juin, je pratique le sommeil polyphasique. Ma dernière nuit complète, c’Ă©tait entre mercredi et jeudi. Depuis, je me contente de 6 siestes de 20 minutes toutes les 4 heures. Ce modèle se nomme Uberman, et il risque de m’en faire baver durant quelques jours !

Pour comprendre les notions abordĂ©es ici, n’hĂ©sitez pas Ă  lire nos deux articles : Comment rester Ă©veillĂ© 22 heures par jour grâce au sommeil polyphasique ? et Comment se dĂ©compose notre sommeil ?

Mise en garde : ce nouveau mode de nuit n’est théorisé que depuis quelques années, et un manque d’études scientifiques se fait ressentir sur le sujet. Ainsi, on ne connait pas les effets du sommeil polyphasique sur le long terme. Son manque prolongé dans le cadre d’un sommeil classique peut avoir de graves impacts sur la santé.

Un premier Ă©cart dommageable

Ma deuxième nuit sous le modèle Uberman avait mieux commencĂ© que la prĂ©cĂ©dente, entre cours de piano et lecture, j’avais trouvĂ© des activitĂ©s pour occuper ses longues heures d’obscuritĂ© oĂą le cerveau souhaite naturellement prendre du repos. Malheureusement, c’est Ă  l’aube, suite Ă  ma sieste de 4h du matin que je me suis laissĂ© aller Ă  quelques heures (jusqu’Ă  8h30 du matin) de sommeil. C’est clairement le moment le plus compliquĂ© pour tenir moralement, on se demande ce qu’on fait encore debout, la vigilance et la luciditĂ© ne sont plus au rendez-vous et le lit douillet achève de nous convaincre de fermer les yeux quelques minutes (qui se transforment vite en heures).

Ce qui est embĂŞtant lĂ  dedans, c’est qu’un Ă©cart de ce type avec le retour de phases de sommeil complètes (sommeil lĂ©ger, profond et paradoxal) risque de prolonger la phase d’adaptation. En effet, le corps retrouvant un sommeil normal, il ne va pas chercher Ă  rendre les siestes plus efficaces, alors qu’il n’aurait « pas le choix » dans le cas contraire. Pour ne pas reproduire cette erreur la nuit prochaine, j’ai dĂ©cidĂ© de ne plus rĂ©aliser mes siestes dans un lit, mais sur un simple tapis de sport, dans une autre pièce.

Une timide évolution sur le déroulé des siestes

MalgrĂ© cet Ă©cart, je note une petite Ă©volution sur le dĂ©roulĂ© des siestes. Si je ne suis pas parvenu Ă  m’endormir le premier jour (je restais au stade de la somnolence), j’ai pu sur les siestes de ce jour trouver le sommeil au bout de 10 Ă  15 minutes. Il s’agit Ă©videmment encore d’un sommeil lĂ©ger, donc rien que ne me permette d’ĂŞtre efficacement reposĂ©, mais ça reste une petite avancĂ©e !

graphique everyman sommeil polyphasique
Crédits : Wikimedia Commons

Pour le reste, Ă  cause de ces quelques heures de sommeil matinal, la fatigue reste prĂ©sente, mais pas plus qu’hier. Si la difficultĂ© Ă  tenir en fin de nuit persiste et plutĂ´t que de stopper complètement l’expĂ©rience, je me laisse la possibilitĂ© de basculer sur un rythme moins difficile Ă  tenir, le modèle Everyman qui consiste Ă  conserver une petite nuit composĂ©e de 2 Ă  3 phases de sommeils (3 Ă  4h30 endormis) auquel on ajoute 2 Ă  3 siestes de 20 minutes au cours de la journĂ©e.

Ă€ demain !

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