Alors que l’eau potable devient une denrée de plus en plus rare et qu’une partie de l’humanité n’y a pas accès, une start-up française a créé un dispositif très utile. Il s’agit d’un dôme solaire capable de transformer une eau salée ou polluée en une eau propre à la consommation.
Assainir et assurer l’approvisionnement en eau
Comme l’explique l’association Action contre la Faim, pas moins de 2,2 milliards de personnes n’avaient pas accès à l’eau potable en 2019. Par ailleurs, 785 millions de personnes ne disposaient pas de service de base d’alimentation en eau potable et 144 millions d’entre elles devaient utiliser des eaux de surface. Dans de nombreux lieux, l’eau potable est donc très rare.
La recherche tente donc régulièrement de mettre au point des moyens d’obtenir de l’eau potable. En 2020, des chercheurs du MIT (États-Unis) ont ainsi inventé un appareil utilisant la chaleur du Soleil afin d’extraire la vapeur d’eau de l’air ambiant avant de collecter l’eau. L’avantage est que ce dispositif peut fonctionner quasiment partout. Une publication dans Designboom le 14 mai 2022 détaille quant à elle un autre dispositif : HelioWater. Mis au point par une start-up française, ce système a reçu le soutien du Rotary International désirant rendre l’eau potable disponible à tous.
« L’eau potable est une denrée rare, car 20 % de la population mondiale n’y a pas accès. L’un des axes stratégiques du Rotary International est l’approvisionnement en eau et l’assainissement. Notre objectif ? Contribuer à rendre accessible l’eau potable aux populations dans le besoin », peut-on lire sur le site officiel de HelioWater.
Un procédé de distillation et de minéralisation
Le dispositif HelioWater est un dôme permettant d’obtenir de l’eau potable à partir une eau impropre à la consommation, qu’elle soit salée ou polluée. Le dôme fonctionne à l’énergie solaire et est totalement autonome. Chaque jour, le dôme peut produire une dizaine de litres d’eau. Aussi, même si la quantité adéquate d’eau potable représente au minimum vingt litres d’eau par habitant et par jour, le système offre tout de même un début de solution.
Concrètement, le système a recours à un procédé de distillation et de minéralisation, garantissant pleinement une bonne qualité de l’eau. Le dôme se divise en deux parties par un filtre spécial. L’eau non potable est pompée directement à la source, remonte, puis s’évapore sous l’effet de la chaleur. Celle-ci finit par se condenser sur les parois du dôme et coule, traversant le filtre avant d’atteindre le réservoir.
Fabriqué pour fonctionner durant une trentaine d’années, le dispositif HelioWater résiste aux aléas météorologiques. Selon ses créateurs, il a pour mission d’investir des lieux ou l’eau potable n’est pas disponible. Citons par exemple les camps de réfugiés, et toute zone aride et isolée. Rotary International et HelioWater mènent également un projet d’envergure à Madagascar, un pays où 25 % des décès d’enfants de moins de 5 ans sont en lien au manque d’eau potable.