Cet appareil est capable de transformer l’air en eau potable !

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Des chercheurs étasuniens ont fabriqué un appareil pouvant extraire l’eau de l’air ambiant. Après des années de recherche, ils ont dévoilé leur technologie capable de fonctionner avec les seules ressources que l’environnement fournit. Il pourrait notamment s’agir d’une solution très utile dans les pays les plus secs.

Pas besoin d’électricité

L’eau douce est une ressource vitale, précieuse et fragile faisant l’objet d’une répartition inégale sur Terre. Rappelons que si certaines régions sont souvent aux prises avec d’importantes inondations, d’autres ne voient pas une goutte d’eau tomber du ciel durant des mois. Évoquons le fait qu’il existe déjà des solutions pour extraire de l’eau potable de l’environnement. Citons la désalinisation de l’eau de mer, les pailles filtrantes ou encore les générateurs d’eau atmosphérique. Néanmoins, ces solutions se confrontent souvent à des problèmes de coût ou de disponibilité des ressources.

Dans une étude publiée dans la revue Cell le 14 octobre 2020, des chercheurs du MIT (États-Unis) ont présenté leur innovation. Il est question d’un appareil utilisant la chaleur du Soleil ou autre source afin d’extraire la vapeur d’eau de l’air ambiant. Conçu à partir d’un premier modèle datant de 2017, l’appareil fonctionne sans électricité. Celui-ci capture l’air humide durant la nuit et le liquide est collecté à la surface d’un matériau adsorbant.

Durant la journée, l’appareil reste fermé, permettant au soleil de réchauffer sa partie supérieure. Ceci permet de générer une différence de température avec le condensateur que l’on trouve au niveau inférieur. Cette différence donne alors la possibilité à l’eau de se condenser et de se libérer du matériau adsorbant. Enfin, l’eau s’écoule à l’extérieur de l’appareil.

schéma machine air eau potable
Crédits : Cell / MIT

Une innovation fonctionnant presque partout

Les chercheurs ont créé un second étage de désorption et de condensation, permettant de doubler la production en eau. Cette technique est déjà connue et a été employée dans la désalinisation de l’eau de mer. Toutefois, les chercheurs indiquent que l’application de cette même technique à un générateur d’eau atmosphérique est inédite. À l’origine, les directeurs du projet ont utilisé des metal-organic frameworks (MOF) comme matériaux d’adsorption. Cependant, ces derniers sont rares et coûteux. Ainsi, les chercheurs ont remplacé les MOF par de la zéolithe, une alternative plus accessible.

Ces améliorations permettent un fonctionnement dans des régions où l’humidité de l’air ne dépasse pas les 20 %. Autrement dit, l’innovation marche un peu partout dans le monde. Les chercheurs expliquent vouloir passer à l’étape de la production à grande échelle. En revanche, il faudra mener davantage d’études, notamment pour optimiser le coût et les performances de l’appareil. Enfin, les chercheurs travaillent sur une version portable de leur appareil. Ce dernier pourrait par exemple servir lors d’opérations militaires.