Bientôt des drones et des véhicules autonomes s’inspirant des araignées ?

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Des chercheurs américains ont annoncé avoir créé des capteurs inédits. Il s’agit d’un concept intégrant le biomimétisme, dont le but final est d’améliorer la navigation des drones et des véhicules autonomes. Outre les araignées, ces capteurs s’inspirent également des oiseaux et des chauves-souris !

Des capteurs étonnants

Qu’il s’agisse de drones ou de véhicules autonomes, il est constamment question de capteurs destinés à recueillir des informations sur leur environnement. Le but ? Mieux l’appréhender et en éviter les obstacles. Par ailleurs, ces données en quantité souvent imposante demandent de grandes capacités de calcul afin d’être traitées.

« Il existe déjà une explosion de la quantité de données que les systèmes intelligents peuvent collecter. En revanche, cette-ci augmente plus rapidement que ce que l’informatique conventionnelle serait capable de traiter », indiquent les chercheurs de l’Université Purdue (États-Unis) dans un communiqué publié le 20 mai 2019.

Face à cette demande toujours plus forte en capacité de calcul, les scientifiques ont utilisé une toute nouvelle approche. Ceux-ci se sont intéressés à la manière dont certains animaux recueillent et traitent les informations concernant leur environnement. Plus précisément, il est question de terminaisons nerveuses situées au niveau des poils et des plumes, des terminaisons liées à des neurones nommés « mécano-récepteurs ».

Crédits : ETH Zürich

Comment fonctionne ce genre de capteurs ?

Les chercheurs ont intégré à la coque d’un appareil des mécano-récepteurs inspirés de ceux des poils d’araignée. Or, ceux-ci sont capables de réagir instantanément, par exemple face à la présence d’un objet à éviter. Cette réaction rapide se produit grâce à un signal émis par un circuit électrique, généré par la déformation des mécano-récepteurs eux-mêmes (fait de matériaux composites) en présence d’une force extérieure.

Il faut savoir que ces capteurs reprennent la manière de collecte et de filtrage des données des capteurs traditionnels. En revanche, le traitement s’avère différent puisque celui-ci génère (ou non) une simple réponse d’activation avec une rapidité étonnante. Par ailleurs, ces capteurs n’ont pas besoin d’alimentation électrique et peuvent être créés dans des tailles diverses.

Le même type d’expérience a été mené à la Nanyang Technology University (Singapour) et à l’ETH Zürich (Suisse) avec des résultats similaires. Qui sait, dans un avenir plus ou moins proche, ce genre de capteur pourrait s’imposer face aux capteurs traditionnels équipant les drones et les véhicules autonomes !

Sources : New Atlas – Interesting Engineering

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