Adhérer aux cinq préceptes du bouddhisme réduit le risque de dépression

Crédits : Qamera

Des études antérieures ont montré que les cinq préceptes du bouddhisme affectent de manière significative la relation entre l’attachement et la résilience. Cependant, jusqu’à présent, on ignorait si leur observation pouvait ou non aider à réduire les symptômes dépressifs chez les personnes à risque. Dans le cadre d’une étude publiée dans PLOS ONE, des chercheurs ont donc examiné les rôles modérateurs de ces préceptes dans la relation du modèle de médiation avec le névrosisme, qui mène souvent à la dépression.

On estime que plus de trois cent millions de personnes dans le monde souffrent de dépression. De nombreux facteurs sont liés au développement de cette maladie. L’un d’eux est le trait de personnalité du névrosisme. Ce dernier est caractérisé par la tendance à ressentir des émotions négatives, comme la colère, l’anxiété, la peur, l’irritabilité ou l’instabilité émotionnelle. Intégrez un facteur de stress dans l’équation, et vous obtenez souvent un symptôme dépressif cliniquement significatif.

L’effet du névrosisme et du stress perçu sur la dépression peut être atténué par les variables positives impliquées. Dans le cadre d’une étude, des chercheurs se sont intéressés aux effets potentiellement salvateurs des cinq préceptes du bouddhisme. Ces derniers incluent de s’abstenir de tuer, de voler, d’inconduite sexuelle, de dire des mensonges mal intentionnés et d’utiliser des substances intoxicantes.

Notez que les restrictions sur la mort s’appliquent également aux non-humains. Écraser un moustique compte ainsi comme une infraction au code.

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Un effet apaisant

Pour ces travaux, les auteurs ont utilisé une conception d’enquête transversale. Les données ont été collectées de fin 2019 à septembre 2022 en Thaïlande. Au total, 644 participants généraux ont rempli des questionnaires sur l’inventaire du névrosisme, l’échelle de stress perçue en dix éléments, la sous-échelle de dépression et la sous-échelle à cinq préceptes. Des analyses de médiation et de modération avec 5 000 méthodes d’amorçage ont été utilisées.

Les résultats ont montré que même si l’observation des cinq préceptes n’influençait pas directement le lien entre le névrosisme et la dépression, elle réduisait de manière significative la probabilité de développer des symptômes. Pour les sujets ayant de faibles niveaux d’adhésion aux préceptes, par exemple, chaque point sur l’échelle de stress perçu était associé à une augmentation de 0,273 point sur l’échelle de dépression. À l’inverse, un degré d’observance élevé était associé à une augmentation des scores de dépression de seulement 0,157 pour chaque point sur l’échelle de stress.

Par ailleurs, malgré le fait que 93% des participants se sont identifiés comme bouddhistes, les chercheurs soutiennent que les croyances religieuses ne sont pas une condition préalable pour bénéficier des cinq préceptes. Ces derniers peuvent être présentés comme un ensemble de comportements plutôt que comme une doctrine religieuse, les rendant ainsi plus acceptables et praticables aux yeux des non-bouddhistes.