Il y aurait 7 fois plus de comètes dans le Système solaire que prévu

Crédits : NASA/JPL-Caltech

De nouvelles recherches suggèrent que la périphérie de notre Système solaire regorge de nombreuses comètes insoupçonnées. Il y en aurait environ sept fois plus que prévu.

Vous en connaissez sûrement quelques-unes. Certaines passent en effet régulièrement dans notre champ de vision. Vous repérez alors un petit corps laiteux, sphérique, qui peut atteindre en réalité une dizaine de kilomètres de diamètre. Celui-ci est constitué de glace et de poussières qui se subliment en approchant de notre étoile. Formées dans les régions froides du Système solaire il y a 4.6 milliards d’années, les comètes restent aujourd’hui encore mystérieuses et il est à ce jour encore difficile d’en estimer le nombre exact. Un balayage du ciel du télescope WISE de la NASA destiné à définir de nouvelles estimations sur les populations de comètes dans notre coin de la galaxie suggère que les corps mesurant au moins un kilomètre de large seraient sept fois plus abondants que prévu.

Ces corps sont en fait des comètes dites de « longue période » qui prennent au minimum 200 ans pour terminer un voyage autour de notre Soleil. Ces comètes pourraient provenir du Grand Nuage d’Oort, une sphère formée de comètes gelées (donc inactives et invisibles) qui entoure le système solaire à une distance située entre 20 000 et 100 000 unités astronomiques (UA) du Soleil (une UA équivaut à la distance Terre-Soleil). Difficile de se faire à l’idée tant les chiffres sont énormes. Voici donc une illustration pour visualiser les distances en jeu (le cercle jaune représente l’orbite de Pluton à environ 5 milliards de km de la Terre) :

Visualisation du nuage d’Oort. Crédits : Belt /NASA

Il est encore aujourd’hui difficile de mesurer la taille d’une comète parce que ces grosses boules glacées sont généralement entourées d’un nuage de gaz et de poussière obscurcissant la taille réelle de la comète en dessous. Mais l’équipe a habilement utilisé les données infrarouges WISE pour « soustraire » en quelque sorte la poussière environnante, révélant ainsi la taille des noyaux. Ces comètes semblent alors plus massives que celles plus familières orbitant autour de Jupiter. Ces dernières passant beaucoup plus de temps à proximité immédiate du Soleil, elles se débarrassent donc plus rapidement de leurs matériaux.

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