Il y a 100 millions d’années, des vers dévoraient les os des reptiles marins

Crédits : Zach Tirrell / Wikipédia

De récentes découvertes ont révélé que des ossements de plésiosaures vieux de 100 millions d’années présentaient des traces de forage identiques à ceux que pratiquent les vers ostéo-nécrophages. 

Il y a 100 millions d’années, ils régnaient en maîtres dans les océans. Les plésiosaures, ces grands reptiles carnivores aquatiques apparus au tout début de la période jurassique ont prospéré jusqu’à l’extinction du Crétacé. Mais ils n’ont visiblement pas été épargnés par les vers pour autant.

En effet, lorsque les cadavres de ces géants des mers tombaient au fond des océans, des vers nécrophages de 3 à 4 cm venaient faire banquet de leurs ossements. Telles sont les conclusions d’une équipe de chercheurs de l’université de Plymouth, en Grande-Bretagne. Les chercheurs ont découvert sur des fossiles de plésiosaures des marques de forage identiques en tous points à celles que l’on retrouve aujourd’hui sur les os des grands cétacés après le passage des nécrophages.

Mais ce n’est pas tout, les chercheurs ont également annoncé avoir trouvé des marques semblables sur des ossements fossilisés de tortues marines. Ces vers nécrophages avaient une alimentation diversifiée, ce qui expliquerait qu’ils peuplent encore la Terre aujourd’hui. « Bien que les plésiosaures aient disparu lors de l’extinction de masse à la fin du crétacé, il y a 66 millions d’années, les chéloniens [les tortues] ont, eux, survécu et se sont diversifiés. Cela a permis aux vers Osedax de survivre pendant 20 millions d’années, jusqu’à l’avènement des cétacés, dont les ossements constituent aujourd’hui leur principale source de nourriture », expliquent les chercheurs dans leur publication.

L’existence de ces vers dévoreurs d’os n’est pas nouvelle. En août 2013, une équipe de chercheurs avait identifié la présence de ces vers du genre Osedax dans les eaux plus froides de l’Atlantique.

© Biology Letters / Silvia Danise , Nicholas D. Higgs
Traces de forages // Crédits : Biology Letters / Silvia Danise , Nicholas D. Higgs

Sources : Royal SocietyS & A