L’éruption du mont Saint Helens en 1980 reste aujourd’hui l’évènement volcanique le plus meurtrier et destructeur de l’histoire des États-Unis. Peu avant que le corps de magma hautement pressurisé du volcan n’explose comme un bouchon de champagne, un tremblement de terre a par ailleurs déclenché l’avalanche de débris la plus rapide jamais enregistrée.
Une avalanche record
Le mont Saint Helens est un volcan situé dans l’État de Washington au sein de la chaîne des Cascades, aux États-Unis. Il fait partie de la Ceinture de feu du Pacifique, une zone sismique et volcanique qui s’étend sur plus de 40 000 kilomètres autour du bassin du Pacifique. Le volcan est surtout connu pour son éruption catastrophique de 1980 qui reste aujourd’hui l’une des plus grandes éruptions volcaniques jamais enregistrées aux États-Unis.
Avant l’éruption de 1980, le mont Saint Helens n’était qu’un stratovolcan actif, mais relativement peu connu. Pour rappel, ce qu’on appelle un stratovolcan est un volcan en forme de cône généralement formé par l’accumulation de couches de lave et de matériaux pyroclastiques. Cependant, le 18 mai 1980, une éruption phréatique initiée par un tremblement de terre de magnitude 5,1 provoqua l’effondrement de la face nord de la structure.
Cet événement entraîna alors une avalanche de débris qui parcourut plus de vingt kilomètres en aval, détruisant les routes, les ponts et les habitations au passage. Cette avalanche est également connue pour être la plus rapide jamais enregistrée de l’histoire. Selon les Guinness World Records, certains débris auraient en effet été « flashés » à plus de 400 km/h. À titre de comparaison, cela représente quasiment un tiers de la vitesse du son.
Des dégâts considérables
Ce glissement de terrain entraîna finalement une puissante explosion de débris volcaniques sur une superficie de 600 kilomètres carrés. On estime que cette éruption a libéré près 100 millions de milliards de joules d’énergie. Le lendemain, l’ampleur des dégâts causés était considérable. En effet, au total, 57 personnes avaient perdu la vie dans la catastrophe, sans parler des milliers d’animaux peuplant les centaines d’hectares de forêt vierge décimés. Des dépôts de cendres auraient même été signalés dans au moins onze États américains et cinq provinces canadiennes.
Au-delà de ses conséquences catastrophiques, l’éruption du mont Saint Helens aura également eu un impact important sur les études volcanologiques en fournissant aux scientifiques de précieuses données sur les processus éruptifs et les risques associés aux volcans. Aujourd’hui, la structure est toujours surveillée en permanence. Des visites guidées sont également proposées pour permettre aux visiteurs d’observer de près les effets de cette incroyable éruption.
