Un trésor du XVIIe siècle découvert en Pologne

TRÉSORS
Crédits : Paweł Ziemuk/WKZ Lublin

Récemment en Pologne, un homme qui utilisait un détecteur de métaux pour rechercher des pièces de tracteur dans une ferme est tombé sur un trésor de pièces vieux de 400 ans. Que savons-nous de ces fameuses pièces de cuivre ?

À la base, Michał Łotys utilisait son détecteur de métaux pour trouver des pièces de rechange pour le tracteur de sa sœur. Fin février, alors qu’il sondait le sol d’une ferme près du petit village de Zaniówka, dans l’est de la Pologne, l’instrument s’est mis à biper. Après avoir commencé à creuser la couche de terre arable, l’homme s’est vite aperçu qu’il ne s’agissait pas de pièces automobiles, mais bien de pièces de monnaie. Toutes s’échappaient d’un « siwak » en argile brisé (une cruche de style local avec une poignée et un col étroit).

L’utilisation d’un détecteur de métaux sans permis étant illégale en Pologne, l’homme a donc entrepris de contacter des archéologues de la ville voisine de Lublin. Ces derniers se sont rendus sur place le lendemain. Leurs analyses suggèrent que ce trésor caché avait été enterré intentionnellement, selon un rapport du média polonais The First News.

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Quelques-unes des pièces retrouvées. Crédits : Paweł Ziemuk/WKZ Lublin
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Crédits : Paweł Ziemuk/WKZ Lublin
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Crédits : Paweł Ziemuk/WKZ Lublin

Deux paires de chaussures

Le trésor compte environ 1 000 pièces de cuivre polonaises et lituaniennes frappées au XVIIe siècle. D’après les archéologues, elles auraient été frappées entre 1663 et 1666 à Varsovie (Pologne), à Vilnius (Lituanie), et à Brest, qui est maintenant en Biélorussie, mais qui faisait alors partie du Commonwealth polono-lituanien. À présent, la plupart de ces reliques se sont corrodées  et ont formé des couches, mais plus d’une centaine sont encore en vrac.

Ces pièces sont connues sous le nom de « boratynki », nommées ainsi d’après Tito Livio Burattini, qui était à l’époque le directeur de la Monnaie de Cracovie. L’Italien, qui était un célèbre inventeur et polymathe, aurait introduit ces pièces de cuivre dans le Commonwealth polono-lituanien, car elles étaient beaucoup moins chères à fabriquer que celles en argent présentes au sein du royaume.

Ces pièces n’avaient pas énormément de valeur. Burattini aurait même été accusé de dégrader le métal dont elles étaient faites afin de récolter plus de profits. Elles pouvaient donc être utilisées pour les transactions quotidiennes.

Selon le site polonais de détecteurs de métaux Zwiadowca Historii, l’ensemble de ce « trésor » de 1 000 pièces n’aurait permis d’acheter que deux paires de chaussures environ à l’époque. Ces reliques seront bientôt analysées plus en profondeur dans un musée de la ville voisine de Biała Podlaska.