Un seul entraînement peut activer votre métabolisme pendant des jours

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Crédits : Pexels / Jeshoots

Une récente étude réalisée par des chercheurs du centre médical UT Southwestern pourrait bien ravir les plus sédentaires. Elle suggère qu’un seul entraînement peut activer les neurones qui influencent le métabolisme pendant deux jours.

Vous n’êtes pas très « sport », mais vous êtes quand même conscient qu’il faut en faire ? Pourquoi ne pas jouer la carte de l’efficacité ? Une étude menée sur des souris suggère que les neurones qui influencent le métabolisme sont actifs jusqu’à deux jours après un seul entraînement. Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Molecular Metabolism.

Une séance pour plusieurs jours de bénéfices

« Il ne faut pas beaucoup d’exercice pour modifier l’activité de ces neurones, explique le docteur Kevin Williams, neuroscientifique à l’UT Southwestern (États-Unis) et principal auteur de l’étude. Sur la base de nos résultats, nous pensons que sortir et faire de l’exercice même une fois de manière semi-intense peut apporter des bénéfices pouvant durer plusieurs jours, en particulier en ce qui concerne le métabolisme du glucose ».

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Crédits : tacofleur/Pixabay

Des souris sur tapis roulants

Pour cette étude les chercheurs expliquent avoir mesuré les effets d’un exercice physique sur deux types de neurones. Les neurones dits « POMC », associés à une diminution de l’appétit et à une baisse du taux de glucose dans le sang, et sur les neurones dits « NPY/AgRP », qui augmentent l’appétit et diminuent l’activité métabolique.

Ce qu’il s’est passé ici, c’est qu’après une séance d’entraînement physique (courir sur tapis roulant pendant 60 minutes), l’activité des neurones POMC chez la souris était amplifiée et ceux des neurones NPY/AgRP étaient inhibée, et ce pendant deux jours. En outre, les chercheurs notent qu’une séance plus longue, ou plusieurs séances régulières, influenceront alors le métabolisme plus longtemps.

Notons que ces deux types de neurones sont partagés par l’Homme et la souris. Donc, si ces résultats sont observés chez les rongeurs il est fort à parier que les mêmes pourraient être observés chez l’Homme. L’étude n’est en revanche qu’observationnelle. De prochaines recherches consisteront donc à comprendre le mécanisme selon lequel l’exercice semble déclencher les résultats observés.

Une nouvelle piste pour les diabétiques

Ces résultats offrent également une option de recherche supplémentaire pour d’éventuels futurs traitements visant à améliorer le métabolisme du glucose chez les patients atteints de diabète. « Cette recherche ne vise pas uniquement à améliorer la condition physique, poursuit en effet le chercheur. Une meilleure compréhension des liens neuronaux avec l’exercice peut potentiellement aider à traiter un certain nombre de conditions affectées par la régulation du glucose ».

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